Apprendre à networker

Apprendre à networker est devenu indispensable. En effet, networker, réseauter, faire du Réseau, ça ne s’improvise pas, cela s’apprend ! Networker, d’une part ce sont des techniques, et d’autre part c’est un état d’esprit. Précipitez-vous sans préparation et ce sera l’échec garanti. Lancez-vous en soignant votre préparation et ce sera le succès au delà de vos espérances.

Le problème avec le réseautage, c’est que vous ne l’avez pas appris à l’école et que le première fois où vous avez dû commencer à apprendre les bonnes pratiques, c’est lors de votre première réelle transition professionnelle. En réalité, là où networker est le plus utile c’est lorsque vous êtes en poste.

Commencez à apprendre à networker dès vos études !

Les études supérieures ont beaucoup plus à offrir qu’un parcours structuré en unités de valeur et diplômes : une ouverture sur de nouveaux champs disciplinaires, l’approfondissement d’une spécialité de prédilection, l’élaboration d’un projet professionnel et… un réseau. Eh oui, camarades, professeurs, intervenants extérieurs, concourent à vous inscrire dans un tissu relationnel qui, si vous apprenez à le faire fructifier, peut vous conduire à votre premier emploi, voire à une opportunité professionnelle dans plusieurs années.

Le contact de votre contact… est peut-être votre futur boss

Bac en poche, vous voici inscrit à l’université, en classe prépa ou dans une école spécialisée. Une orientation se dessine qui, si tout va bien, vous permettra dans quelques années d’intégrer le monde du travail. Vous avez soif d’apprendre, vous êtes prêt à passer des heures et des nuits à étudier, à enchainer les partiels et autres concours blancs jusqu’à l’épreuve finale. En résumé, vous êtes sur la bonne voie mais pas forcément sur la voie la plus rapide. Il est temps en effet, si vous n’y avez pas encore pensé, de construire le réseau qui vous suivra tout au long de votre vie professionnelle et que vous enrichirez au fil de vos expériences futures. La raison principale ? Justement, ces multiples expériences qui constituent une carrière « normale » au 21e siècle. Fini l’emploi à vie. Subies ou volontaires, vous allez vraisemblablement connaitre une série de transitions professionnelles qui, grâce à vos contacts, trouveront un dénouement heureux.

Vous doutez ? Alors apprenez que 80% des offres d’emploi ne sont jamais publiées car elles trouvent preneur en amont. Sur le marché du travail, la cooptation est le meilleur sésame qui existe. Les collaborateurs d’une entreprise sont les premiers avertis quand un poste est à pourvoir. Et l’un d’eux, qui a fait la même école que vous et avec lequel vous êtes resté en contact, ne manquera pas de penser à vous s’il s’avère que vous avez les compétences requises. Et si ce n’est pas votre camarade, ce sera un professeur ou l’un des intervenants professionnels avec qui vous avez échangé à la fin du cours et que vous tenez informé de l’évolution de votre parcours. 

Grâce à ces contacts réguliers qui cimentent une relation, vous voilà noté dans l’agenda du recruteur qui vous recevra avec un a priori favorable puisque vous êtes envoyé par une de ses connaissances. L’happy end est en vue. Et à la portée du plus grand nombre.

Apprendre à networker

Les études supérieures sont l’occasion de nouer des amitiés fortes, construites sur des affinités communes ou des rejets partagés. C’est aussi le moment où l’adolescent s’efface devant le jeune adulte à la psychologie plus nuancée : ce n’est plus « votre bande de potes » contre le reste du monde. Vous devez au contraire apprendre à composer avec une diversité de personnes que vous n’avez pas forcément choisies mais qui, dans votre développement personnel et professionnel, s’avèreront déterminantes.

Alors multipliez les opportunités de rencontres. Le contexte y est favorable : 

  • au sein de votre établissement, où vous avez surement la possibilité de faire partie d’associations culturelles, sportives, business… Moments de convivialité garantis mais aussi possibilité de découvrir, lors de séminaires dédiés, les perspectives d’emploi dans tel ou tel domaine et de rencontrer à cette occasion des professionnels du secteur ;
  • à l’extérieur, où vous pouvez vous rendre aux journées portes ouvertes de telle ou telle école dans laquelle vous envisagez de poursuivre votre cursus mais aussi dans les salons professionnels, à la rencontre des entreprises qui recrutent. Les stages et les formations en alternance sont également un excellent moyen de nouer des relations décisives pour l’avenir ;
  • enfin, dans le cadre du réseau des anciens, où les jeunes diplômés peuvent trouver une écoute et un appui pour amorcer leur entrée dans la vie active. 

Vous l’aurez compris, en ces temps de parcours fragmentés, l’étudiant rivé à son bureau n’a pas vraiment le profil du success boy, à moins d’être très actif sur les réseaux sociaux (Linkedin…) et d’acquérir ainsi une visibilité auprès de ceux qui détiennent tout ou partie de son avenir. Qu’elles soient virtuelles ou physiques, ces connexions en chaîne sont désormais à la base de toute recherche d’emploi efficace. Alors autant s’approprier la démarche le plus tôt possible. A ce titre, les études supérieures constituent un moment idéal pour se lancer.

La règle des trois tiers

Au début de ma carrière, alors que j’étais consultant en management des Systèmes d’Informations, ma société de service gagna un contrat avec un très gros opérateur de télécom du CAC40. Ce dernier avait lui même gagné un contrat pluriannuel auprès d’une autre société du CAC40. Il s’agissait d’un contrat d’externalisation de la gestion de télécommunications au niveau mondial. Mon client pouvait potentiellement gagner 230 millions d’euros par an grâce à ce contrat. Pour gérer ce contrat, il a été décidé de mettre en place une task force et j’en faisais partie. Un consultant senior me donna alors un conseil qui retenu toute mon attention, il me dit : « Philippe, la charge de travail va être forte, très forte, même si tu travailles beaucoup tu ne pourras jamais tout faire, donc tu vas consacrer 50% de ton temps à travailler et 50% de ton temps à communiquer sur ton travail ». Nous étions quatre dans la même situation. Ayant très confiance en ce consultant, je l’ai écouté et j’ai appliqué son conseil. J’ai donc mené ma mission sans être inquiété. L’un de mes collègues a choisi de consacrer 100% de son temps à travailler et peut-être un peu plus. Un peu plus tard, j’entends encore le directeur d’affaires lui dire : « Pierre, ça fait trois mois que tu es parmi nous, qu’est-ce que tu as fait exactement ? ». Je ne vous parle même pas du ton qui était employé. Pierre a balbutié trois ou quatre mots inaudibles. Sa mission a été difficile.

Avec le recul, cela fait déjà quelques années que j’ai adapté ce conseil de la manière suivante et j’appelle cela la règle des trois tiers. Quand vous êtes cadres supérieur ou dirigeant, en salariat, cela consiste à produire 1/3 du temps, communiquer sur vos résultats 1/3 du temps, et networker 1/3 du temps. C’est cela, la règle des trois tiers !

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Philippe Douale

Expert en évolution professionnelle, LinkedIn & Networking

Philippe accompagne les cadres et les dirigeants, en évolution professionnelle, pour trouver leur prochain poste, en outplacement complet (6 mois, 9 mois, un an, où jusqu’à la fin de la période d’essai), ou en outplacement en version accélérée (3 mois).
Philippe propose également des accompagnements spécialisés sur votre profil LinkedIn, que vous désiriez utiliser celui-ci pour trouver votre prochain poste, faire décoller votre business en tant que freelance, ou soigner votre image professionnelle en tant que dirigeant en poste.
Si vous êtes freelance, ou souhaitez le devenir, Philippe vous accompagne pour prendre ou reprendre un bon départ et faire décoller votre activité.

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