Comment retrouver la motivation après une période de découragement ?

Introduction

Perdre sa motivation en pleine transition professionnelle n’est pas un signe de faiblesse, mais un signal à écouter. Après un départ d’entreprise, une mise à l’écart ou une pause imposée, il est naturel de se sentir vidé, désorienté, parfois même démoralisé. Pourtant, ce creux apparent peut devenir un tournant. Car retrouver la motivation, ce n’est pas un retour en arrière, c’est une reconquête.

Dans ces moments suspendus, où les repères professionnels se brouillent, une nouvelle énergie peut émerger… à condition d’accueillir le doute, de respecter ses besoins, et de se reconnecter à ce qui fait sens. Retrouver la motivation devient alors un chemin d’alignement, entre ce que l’on est, ce que l’on traverse, et ce que l’on souhaite incarner dans la suite de sa trajectoire.

Dans cet article, nous allons explorer pas à pas comment retrouver la motivation après un passage à vide, en mobilisant des leviers concrets, issus à la fois de l’expérience terrain et des neurosciences, pour faire de cette transition une occasion de croissance.

1. Accueillir le découragement comme un signal

Retrouver la motivation commence souvent par une étape contre-intuitive comme accepter de ne pas en avoir. Dans une société où tout doit aller vite, où la performance est constamment valorisée, avouer une perte de motivation peut sembler tabou. Pourtant, c’est précisément dans ce ralentissement, parfois douloureux, que se trouve une opportunité de clarification.

1.1 Identifier les signes de perte de motivation

Fatigue persistante, démotivation au lever, sentiment d’inutilité, procrastination, voire irritabilité… La perte de motivation ne s’annonce pas toujours de manière frontale. Elle peut se glisser dans les détails du quotidien, miner l’énergie de fond sans qu’on ne comprenne vraiment pourquoi. Prendre conscience de ces signaux est la première étape pour retrouver la motivation.

Posez-vous la question : depuis quand ces sensations sont-elles présentes ? Dans quels contextes s’intensifient-elles ? Noter ses états d’âme sur quelques jours peut déjà offrir une cartographie de son ressenti, souvent plus riche qu’il n’y paraît.

1.2 Comprendre ce que ces signes révèlent de vous

Le découragement n’est pas une panne, c’est un indicateur intérieur. Il peut pointer un désalignement entre vos valeurs profondes et vos actions actuelles. Il peut révéler une fatigue accumulée, un besoin de repos ou de reconnexion à soi. Il peut aussi signaler que vous êtes prêt à passer un cap, mais que l’ancien cadre de référence ne vous soutient plus.

Au lieu de chercher à « guérir » la baisse de motivation comme on le ferait d’un symptôme gênant, vous pouvez choisir de l’interroger : que me dit-elle ? Quel besoin ne suis-je plus en train d’honorer ? De quoi suis-je en train de me protéger en perdant cette énergie ?

2. Faire une pause pour mieux rebondir

Dans un monde rythmé par l’urgence et la performance, faire une pause est souvent vu comme un luxe… voire une faiblesse. Pourtant, c’est l’un des leviers les plus puissants pour retrouver la motivation de manière durable. Car c’est dans l’arrêt, le silence, le vide parfois inconfortable, que l’on prépare les vrais redémarrages.

2.1 Le temps de récupération : une clé souvent négligée

Les professionnels en transition ont souvent le réflexe de repartir très vite comme refaire leur CV, activer leur réseau, passer des entretiens… Pourtant, nombreux sont ceux qui, à force d’avancer sans temps de récupération, finissent par s’épuiser davantage encore. Comme un sportif de haut niveau qui négligerait sa phase de repos, ils augmentent le risque de blessure. Ici, ce sera plus sous forme de frustration, de perte de confiance ou de choix précipités.

Se donner un véritable temps de pause, c’est accepter de se soigner avant de repartir. C’est aussi reconnaître que la clarté d’un projet se construit rarement dans l’urgence. Il ne s’agit pas d’attendre passivement, mais de créer un espace pour souffler, faire le point, recharger ses batteries.

2.2 Ralentir pour mieux repartir

« Je n’ai pas le temps de m’arrêter », entend-on souvent. Pourtant, ralentir permet paradoxalement d’aller plus vite ensuite. C’est en prenant du recul que l’on gagne en lucidité, que l’on identifie les erreurs à ne pas reproduire, que l’on renoue avec son énergie vitale.

Pendant cette phase, il peut être utile de poser des rituels simples comme une marche quotidienne, un journal de bord, des moments de respiration ou de méditation. Ces petites habitudes soutiennent le processus de reconnexion à soi. Car retrouver la motivation, c’est aussi retrouver le plaisir de faire, de penser, de créer… à son rythme.

3. Reconstruire ses fondamentaux

Quand la motivation s’érode, il est souvent nécessaire de revenir à l’essentiel. Avant de vouloir agir ou planifier, il est parfois plus efficace de s’occuper de ses fondamentaux tels que son énergie, sa clarté mentale, son équilibre. Car c’est sur un terrain stable et nourri que peut repousser la motivation.

3.1 Hygiène de vie, énergie et posture mentale

Corps et esprit sont intimement liés. Une mauvaise qualité de sommeil, une alimentation déséquilibrée ou une sédentarité excessive affaiblissent notre énergie… et donc notre capacité à nous projeter positivement dans l’avenir. Pour retrouver la motivation, il faut parfois commencer par rétablir une routine de base : se coucher plus tôt, marcher quotidiennement, manger plus sainement.

Mais au-delà du physique, c’est aussi la posture mentale qui compte. Nos pensées influencent nos émotions, et nos émotions notre capacité à agir. Un état d’esprit trop critique, anxieux ou négatif empêche le mouvement. Il est donc essentiel de cultiver un mental constructif, orienté vers les solutions et non les blocages.

3.2 Reprendre contact avec ses sources personnelles de vitalité

Chacun a ses propres sources d’énergie. Pour les uns, ce sera le sport, pour d’autres la lecture, la nature, la musique, les échanges. L’enjeu est de reconnecter avec ce qui vous fait du bien, au sens profond. Ce qui vous recharge vraiment, et pas juste ce qui vous distrait.

Posez-vous cette question simple : après quoi vous sentez-vous vraiment mieux ? Ce qui vous régénère n’est pas nécessairement ce qui vous amuse. Une promenade en forêt peut vous recentrer, là où une série Netflix ne fera que vous déconnecter. La différence est subtile, mais déterminante pour retrouver la motivation.

4. Retrouver du sens pour raviver la flamme

Lorsque la motivation vacille, ce n’est pas seulement une question d’énergie ou de rythme. C’est souvent une alerte plus profonde cvomme celle d’un désalignement entre ce que l’on fait et ce que l’on considère comme important. Retrouver la motivation passe alors par un travail de fond qui est de se reconnecter avec le sens.

4.1 Redéfinir ce qui vous anime profondément

Dans une carrière, il est fréquent de se laisser happer par des objectifs extérieurs tels que le poste, le salaire, le prestige. Mais à un moment donné, ces repères peuvent perdre leur pouvoir mobilisateur. Ce qui motive réellement, c’est ce qui fait écho à vos valeurs, vos désirs profonds, vos talents uniques.

Posez-vous ces questions fondamentales : Qu’est-ce qui me donne le sentiment d’être utile ? Qu’est-ce qui me fait vibrer ? Qu’est-ce que je veux vraiment transmettre ou incarner dans ma vie professionnelle ? Ce sont ces réponses qui constituent votre boussole interne. C’est en les retrouvant que vous pouvez raviver la flamme.

4.2 Réconcilier efficacité et valeurs

Beaucoup de professionnels vivent un tiraillement entre leur envie d’efficacité et leur besoin d’alignement éthique. Pourtant, ces deux dimensions ne sont pas incompatibles. Il est possible d’avoir un impact concret, tout en restant fidèle à ce que l’on est.

Cela suppose parfois de changer de perspective et non plus se demander « ce que le marché attend de moi », mais « ce que je peux offrir au monde avec mes forces et mes convictions ». Retrouver la motivation, c’est oser croire qu’une autre manière de contribuer est possible, plus authentique, plus personnelle.

5. Relancer la dynamique par l’action juste

Une fois que le repos est pris, que l’énergie revient et que le sens se clarifie, vient le moment de remettre du mouvement. Mais attention car il ne s’agit pas de retomber dans l’agitation. L’idée est d’avancer de façon alignée, avec des actions simples, concrètes, et surtout, justes. Car c’est dans le passage à l’action maîtrisée que l’on commence à retrouver la motivation.

5.1 Oser les petits pas : la logique du « test and learn »

Vouloir retrouver immédiatement un grand projet ou une vision globale peut paralyser. À l’inverse, expérimenter par petites touches permet de construire sans pression. C’est le principe du « test and learn ». Il s’agit de poser une action, observer ce que cela produit, ajuster. Un appel réseau, un rendez-vous informel, une prise de parole dans un nouveau contexte… chaque action devient une source de feedback et de progression.

Ces petits pas ont un double effet. Ils donnent du concret à vos intentions, et ils nourrissent la confiance car plus vous vous mettez en mouvement, plus vous êtes capable de ressentir à nouveau votre puissance d’action.

5.2 Réapprivoiser la confiance par le corps et la relation

Retrouver la motivation ne passe pas uniquement par la tête. Cela se joue aussi dans le corps, dans la manière de se tenir, de respirer, de se présenter. Une posture droite, un regard franc, une respiration fluide peuvent changer votre ressenti… et la manière dont les autres vous perçoivent.

La relation humaine joue également un rôle déterminant. Être écouté, soutenu, challengé avec bienveillance nourrit l’estime de soi. C’est dans l’échange authentique, dans la qualité des interactions, que vous allez regagner en impact et en clarté. La motivation renaît lorsqu’on se sent vivant, utile, en lien avec les autres.

6. Créer un environnement soutenant

Même avec les meilleures intentions, il est difficile de retrouver la motivation si l’environnement autour de soi agit comme un frein. La transition professionnelle est une période sensible. Elle demande une attention particulière à ce qui vous entoure, les personnes, les espaces, les rythmes. L’idée ici n’est pas de tout changer, mais de créer les conditions propices pour avancer avec plus de sérénité.

6.1 Écarter les sources de pression ou de sabotage

Certains proches, sans le vouloir, peuvent projeter leurs propres peurs sur votre situation comme des inquiétudes financières, des doutes sur votre avenir, des comparaisons malvenues… Leur discours peut saper votre confiance. Il est essentiel d’identifier ces influences et, temporairement, de prendre de la distance si elles deviennent trop envahissantes.

Il en va de même pour les environnements physiques. Un espace de travail encombré, mal organisé, peut générer de la confusion mentale. À l’inverse, un lieu agréable, clair et inspirant peut favoriser la concentration et le plaisir d’agir. Repenser votre environnement immédiat, c’est déjà poser un acte concret vers le renouveau.

6.2 S’entourer d’alliés bienveillants

À l’opposé, certaines personnes vous font du bien, simplement par leur écoute, leur énergie ou leur manière de poser les bonnes questions. Ce sont ces figures ressources qu’il faut cultiver dans une période de transition. Des amis inspirants, des anciens collègues constructifs, des pairs qui traversent la même phase… Ensemble, vous vous sentez moins seul, plus compris, et donc plus fort.

Construisez autour de vous un cercle de soutien actif, même informel. C’est un investissement précieux. Car retrouver la motivation, c’est aussi s’appuyer sur des dynamiques positives, dans lesquelles chacun se sent légitime d’avancer à son rythme, avec ses doutes, mais aussi avec ses forces.

Conclusion

La motivation n’est pas une ressource illimitée. Elle fluctue, s’essouffle parfois, surtout quand l’incertitude s’installe ou qu’un changement s’impose. Mais bonne nouvelle c’est qu’elle peut revenir, souvent plus forte, plus ancrée, plus lucide. Encore faut-il lui laisser l’espace de renaître.

Retrouver la motivation après une période de découragement n’est pas une course. C’est un processus de réalignement. Un chemin personnel, où l’on apprend à écouter ses besoins, à réinventer son rapport au travail, à redéfinir ses priorités. En traversant cette période avec justesse et bienveillance envers soi-même, on découvre souvent une version de soi plus résiliente, plus libre, et surtout, plus authentique.

Et si ce passage à vide était, en réalité, un passage obligé vers une nouvelle dynamique, plus riche de sens ?

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