La gestion des émotions pendant votre transition professionnelle

La transition professionnelle est souvent vue comme une chance de renouveau, une occasion de se réinventer. Cependant, derrière l’enthousiasme du changement se cachent des émotions intenses : peur de l’inconnu, doute sur ses compétences, anxiété face à l’instabilité. Pour les cadres et dirigeants, ces sentiments peuvent sembler paradoxaux, car ils sont habitués à prendre des décisions rationnelles et à garder le contrôle. Ignorer ces émotions peut toutefois nuire à la qualité de la transition professionnelle. La gestion des émotions devient donc essentielle pour traverser cette phase avec succès.

En effet, les émotions influencent votre capacité à vous adapter, à prendre des décisions éclairées et à saisir de nouvelles opportunités. Qu’il s’agisse de licenciement, de reconversion ou de promotion, la manière dont vous gérez vos émotions peut directement impacter la réussite de votre transition professionnelle. Les recherches en psychologie et neurosciences soulignent le rôle crucial de l’intelligence émotionnelle dans le milieu professionnel. Cette compétence, souvent sous-estimée, est un levier essentiel pour mieux gérer les périodes de changement, en comprenant vos émotions et en facilitant les relations avec les autres.

Dans cet article, je vous explique pourquoi et comment la gestion des émotions, associée à l’intelligence émotionnelle, peut devenir un atout majeur pour réussir votre transition de carrière. Je vous fournis des outils pratiques et des exemples concrets pour vous aider à tirer parti de vos émotions, les transformer en moteur de croissance et aborder cette période avec confiance et sérénité.

1. Comprendre les émotions en période de changement : un défi pour les cadres en transition professionnelle

Les transitions professionnelles sont souvent accompagnées d’une véritable montagne émotionnelle, comparable à une montagne russe. Que l’on parle d’une promotion, d’un changement de secteur ou d’une reconversion complète, les émotions peuvent parfois devenir un frein, mais elles sont aussi des indicateurs précieux du chemin à suivre. Il est donc essentiel de les comprendre et de les apprivoiser.

Face à une transition professionnelle—qu’il s’agisse d’une reconversion, d’un licenciement ou d’un changement de poste—les émotions peuvent être particulièrement intenses. Pour les cadres et dirigeants, ces sentiments sont souvent mêlés et peuvent affecter la performance professionnelle et le bien-être personnel.

Le stress est l’une des émotions les plus courantes. Il peut provenir de l’incertitude quant à l’avenir, de la crainte de ne pas retrouver un poste équivalent ou du sentiment d’avoir perdu une partie de son identité professionnelle. Le statut social et le sentiment de sécurité associés à une position de leadership sont souvent liés à l’ac l’ac d’accomplissement personnel. Lorsqu’ils sont remis en question, le doute s’installe.

La peur est peut-être l’émotion la plus commune. Elle naît de l’incertitude liée à l’avenir, de la peur de l’échec ou encore de ne pas être à la hauteur dans un nouvel environnement. Si elle n’est pas gérée correctement, cette peur peut devenir paralysante et freiner l’élan nécessaire pour saisir de nouvelles opportunités.

L’anxiété, proche de la peur, se manifeste souvent par une anticipation excessive des difficultés à venir. Elle peut paralyser ou provoquer des décisions impulsives. En période de transition, l’anxiété affecte la clarté de pensée et la capacité à prendre des décisions rationnelles, ce qui peut entraver le processus de changement.

La frustration est une autre émotion fréquente. Un processus de changement ne se déroule pas toujours comme prévu. Se retrouver bloqué ou confronté à des imprévus peut générer de la frustration, surtout lorsqu’on ressent une perte de contrôle. Cette frustration peut diminuer la motivation et l’engagement nécessaires pour avancer.

Heureusement, toutes les émotions ne sont pas négatives. L’espoir d’un renouveau, d’un poste plus épanouissant ou d’une nouvelle opportunité professionnelle peut devenir une force puissante de motivation. L’espoir peut compenser les émotions négatives et encourager à persévérer malgré les obstacles.

L’incertitude est une émotion dominante en période de transition. L’absence de certitudes quant à l’issue du changement peut générer de l’anxiété et affecter la clarté de pensée. Cette situation peut provoquer une solitude émotionnelle : les cadres, habitués à être des décideurs, peuvent avoir du mal à partager leurs doutes, par peur de paraître vulnérables.

La gestion des émotions : obstacle ou catalyseur de transformation ?

Face à cette montagne émotionnelle, il peut être tentant d’adopter une posture de contrôle rigide, en tentant d’ignorer ou de réprimer ses sentiments. Cependant, cette approche peut être contre-productive. Les émotions refoulées finissent souvent par ressurgir sous forme de fatigue, de burnout, voire de dépression, surtout chez les dirigeants qui se sentent contraints de masquer leurs vulnérabilités.

Reconnaître et accepter ses émotions est la première étape vers une gestion efficace. Comprendre que le stress, la peur, l’anxiété, la frustration et même l’espoir sont des réactions normales à une situation de changement permet de les aborder avec plus de sérénité. Les cadres qui reconnaissent leurs émotions et les expriment de manière appropriée sont mieux à même de maintenir des relations saines avec leur entourage professionnel, facilitant ainsi une transition plus fluide.

En acceptant cette montagne russe émotionnelle comme partie intégrante du processus de transition, les cadres peuvent transformer ces défis en opportunités de croissance personnelle. Les émotions deviennent alors non pas des obstacles, mais des catalyseurs de transformation, guidant vers des choix plus alignés avec leurs aspirations profondes.

Maîtriser la gestion des émotions permet aux cadres de transformer les défis en opportunités de croissance.

2. Les impacts émotionnels d’une transition de carrière

Une transition de carrière, qu’elle soit choisie ou imposée, peut avoir un impact profond sur le plan émotionnel. Les émotions ne sont pas seulement des réactions passagères, elles influencent durablement la manière dont nous percevons nos choix, nos actions et les résultats qui en découlent. Lorsqu’elles sont mal gérées, elles peuvent créer des blocages, voire compromettre la réussite de cette transition.

2.1 Les phases émotionnelles classiques lors d’une transition

Un changement de carrière est souvent comparé aux étapes du deuil, car il s’agit d’une forme de perte : perte d’un emploi, d’une identité professionnelle, d’une routine ou d’un réseau établi. Voici les phases émotionnelles que traversent fréquemment les personnes en transition :

  • Le choc et le déni : lors d’un licenciement ou d’une décision brutale, il est courant de nier la réalité de la situation, d’avoir du mal à l’accepter ou à envisager un avenir différent.
  • La colère et la frustration : cette phase est marquée par un sentiment d’injustice ou d’impuissance. Il peut s’agir de ressentiments envers son ancienne entreprise, son environnement professionnel ou même envers soi-même.
  • La négociation : à ce stade, l’individu commence à explorer des alternatives. Cela peut passer par des compromis, comme accepter un poste de transition ou envisager une reconversion partielle.
  • La dépression et le doute : les moments de creux sont inévitables, caractérisés par des doutes profonds, une baisse de motivation et parfois un sentiment d’échec.
  • L’acceptation et la reconstruction : avec le temps et l’accompagnement adéquat, l’acceptation permet de se reconstruire émotionnellement, de fixer de nouveaux objectifs et de regagner confiance en soi.

2.2 Les risques émotionnels : stress, burn-out, perte de motivation

Lorsque ces phases ne sont pas reconnues ou gérées, elles peuvent mener à des risques importants :

  • Le stress chronique : face à une transition mal maîtrisée, le stress devient omniprésent. Cela peut affecter non seulement la santé mentale mais aussi la santé physique (fatigue, troubles du sommeil, tensions musculaires).
  • Le burn-out : la combinaison du stress et du sentiment d’impuissance peut conduire à un épuisement émotionnel. Le burn-out ne survient pas uniquement au travail, il peut aussi se manifester en période de recherche ou de reconversion, lorsque les efforts semblent vains.
  • La perte de motivation : lorsqu’un dirigeant ou un cadre ne voit pas de progression dans sa transition, il peut perdre toute envie d’avancer. Cela peut se traduire par une démotivation générale et un désengagement vis-à-vis du processus de transition.

2.3 Les effets à long terme sur la carrière

Les émotions non maîtrisées pendant une transition peuvent laisser des traces durables sur la carrière. Un cadre ou dirigeant qui n’a pas pris le temps de gérer ses émotions peut prendre des décisions hâtives, acceptant des opportunités qui ne correspondent pas à ses aspirations ou à ses compétences. De plus, ces émotions non résolues peuvent réapparaître sous forme de doutes ou de regrets dans le nouveau poste, créant une insatisfaction professionnelle prolongée.

À l’inverse, lorsque les émotions sont reconnues et traitées, la transition peut devenir un tremplin vers une carrière plus épanouissante. L’individu développe une résilience face à l’incertitude, apprend à mieux se connaître et à affiner ses priorités, ce qui renforce sa capacité à prendre des décisions éclairées dans le futur.

3. L’intelligence émotionnelle : un levier de transformation personnelle et professionnelle

Si les émotions peuvent sembler incontrôlables en période de transition professionnelle, l’intelligence émotionnelle est un atout majeur pour les apprivoiser et les transformer en force. Popularisée par Daniel Goleman, l’intelligence émotionnelle (IE) est la capacité à reconnaître, comprendre et gérer ses propres émotions, ainsi que celles des autres. Pour les cadres en transition professionnelle, l’intelligence émotionnelle se compose de quatre compétences clés :

  1. Gestion des relations : capacité à entretenir des relations saines et constructives avec les autres. La qualité des relations impacte directement la réussite d’une transition professionnelle. Cultiver des relations positives facilite le soutien indispensable dans les périodes de changement.
  2. Conscience de soi : capacité à identifier ses émotions et à comprendre comment elles influencent ses pensées et comportements. Pour un dirigeant en reconversion, cela signifie reconnaître quand le stress ou la peur de l’échec risquent de fausser le jugement.
  3. Gestion de soi : capacité à réguler ses émotions. Elle permet de ne pas se laisser submerger par les émotions négatives et d’adopter une réponse appropriée, même sous pression. Cette compétence est essentielle pour maintenir une attitude positive face à l’incertitude.
  4. Empathie : comprendre les émotions des autres et s’y ajuster. En période de transition, il est important d’être conscient des émotions des personnes avec lesquelles on interagit : collègues, recruteurs, nouveaux collaborateurs. L’empathie permet de maintenir des relations harmonieuses et de créer un climat de confiance.
La gestion des émotions transforme le stress en force.

3.1 L’intelligence émotionnelle : un outil puissant pour les leaders en transition professionnelle

Ces compétences sont particulièrement utiles pour les dirigeants et cadres confrontés à des environnements complexes et à des attentes élevées. En développant leur intelligence émotionnelle, ces leaders peuvent mieux gérer les situations de crise, prendre des décisions éclairées et inspirer confiance autour d’eux. Par exemple, un cadre supérieur faisant face à un licenciement peut ressentir de l’amertume. S’il utilise sa conscience de soi pour reconnaître ces émotions, il pourra éviter que cette négativité n’influence ses interactions avec des recruteurs ou des contacts professionnels. En faisant preuve d’empathie, il pourra comprendre les attentes des nouvelles personnes avec lesquelles il interagit, facilitant ainsi son intégration.

3.2 Maintenir un leadership efficace grâce à l’intelligence émotionnelle

La transition professionnelle est aussi un moment de redéfinition du leadership. Dans un contexte où la résilience et la capacité à inspirer sont cruciales, l’intelligence émotionnelle devient un pilier pour maintenir une autorité crédible. En étant conscient de vos propres émotions et en cultivant une communication empathique, vous pouvez créer un environnement de travail harmonieux, même dans les situations délicates. Des études montrent que les cadres avec une forte intelligence émotionnelle sont non seulement plus performants, mais aussi plus satisfaits de leur travail, car ils alignent leurs émotions avec leurs objectifs professionnels. Cela peut faire la différence dans une transition professionnelle, où l’adaptabilité et la gestion des relations sont des facteurs clés de succès.

4. Outils et stratégies pour mieux gérer les émotions dans la transition professionnelle

Une transition professionnelle est une période où le stress, la peur et l’incertitude peuvent devenir des obstacles majeurs. Heureusement, il existe des outils et des stratégies pour gérer ces émotions de manière constructive.

4.1 La pleine conscience : cultiver l’instant présent pour réduire le stress

La pleine conscience est une pratique efficace pour réguler les émotions en se concentrant sur l’instant présent, sans jugement. Elle aide à atténuer l’anxiété liée à l’avenir incertain ou au passé. Pour les cadres en transition professionnelle, cette approche permet de réduire le stress et de prendre des décisions plus claires. Des études montrent que la pleine conscience améliore la gestion des émotions et favorise la résilience. Une pratique quotidienne de quelques minutes peut aider à réduire le sentiment d’être submergé et à restaurer une sensation de contrôle.

4.2 Le journaling dans la gestions des émotions : exprimer ses émotions pour mieux les comprendre

L’écriture est une méthode puissante pour gérer les émotions en les extériorisant. Le journaling permet de clarifier les pensées, d’identifier les schémas émotionnels et de libérer les tensions. Pour les cadres en transition, cela peut être un outil précieux pour comprendre les peurs, les doutes ou les frustrations et trouver des solutions rationnelles. Il suffit de prendre un moment chaque jour pour écrire librement sur les émotions ressenties, les événements marquants et les décisions à venir. L’écriture permet de prendre du recul et de visualiser clairement les défis à surmonter.

4.3 Le coaching émotionnel : un accompagnement personnalisé

Travailler avec un coach spécialisé en gestion des émotions permet d’identifier les blocages, d’explorer les croyances limitantes et de développer la résilience émotionnelle. Les coachs offrent un espace d’écoute bienveillant et aident à mettre en place des stratégies personnalisées pour naviguer dans le changement.

Cet accompagnement est pertinent pour les cadres, car il met en lumière des aspects émotionnels souvent négligés. En se concentrant sur des objectifs émotionnels et professionnels, un coach aide à transformer la peur et l’incertitude en motivation positive.

4.4 L’écoute active dans la gestion des émotions : comprendre et répondre à ses besoins émotionnels

L’écoute active, envers soi-même et les autres, est essentielle pour gérer les émotions. Il s’agit de prendre le temps d’écouter ses ressentis et d’identifier les besoins sous-jacents. Pour les cadres en transition, cela signifie reconnaître quand ils ont besoin de soutien, de repos ou de réflexion sur leurs aspirations futures. Cette écoute active s’applique aussi aux interactions avec les autres. En période de transition, les relations peuvent être tendues. Développer une écoute empathique permet de désamorcer les conflits et de créer un environnement serein, propice à une réflexion constructive.

4.5 L’outplacement : un soutien structuré pour mieux apprendre la gestion des émotions

Lorsqu’un cadre est confronté à un licenciement ou à une réorganisation, les programmes d’outplacement offrent un soutien crucial. Ils fournissent non seulement une assistance pratique pour retrouver un emploi, mais aussi un accompagnement émotionnel. Les consultants en outplacement aident à aborder les aspects émotionnels du changement, créant un espace pour exprimer frustrations, peurs et attentes sans jugement. Ce type d’accompagnement structure la gestion émotionnelle tout en favorisant la résilience, nécessaire pour rebondir efficacement. L’outplacement permet de bénéficier d’un soutien personnalisé pour traverser sereinement les montagnes russes émotionnelles d’une transition professionnelle.

La gestion des émotions, un atout indispensable en transition professionnelle

5. Accepter et transformer les émotions : un chemin vers la résilience

Les émotions ressenties en transition professionnelle peuvent être déroutantes. Plutôt que de les réprimer, accepter et transformer ces émotions est la clé pour développer une résilience émotionnelle, un atout précieux pour réussir sa transition professionnelle.

5.1 L’acceptation : un premier pas vers la résilience dans la gestion des émotions

Accepter ses émotions signifie reconnaître leur existence sans jugement. En période de changement, il est normal de ressentir du stress, de la peur ou de la colère. Ces émotions sont des signaux importants indiquant un besoin de sécurité ou de soutien. En les accueillant, on leur permet d’exister, plutôt que de tenter de les éliminer.

Ne pas se battre contre ses émotions n’est pas un signe de faiblesse. Pour un dirigeant en transition, accepter ses émotions permet de mieux les gérer. Par exemple, reconnaître son anxiété face à une reconversion permet de mettre en place des actions pour répondre à ses besoins émotionnels, comme rechercher un accompagnement professionnel.

5.2 Transformer la gestion des émotions : du frein à la motivation

Une fois les émotions acceptées, elles peuvent être transformées en levier de motivation. Les émotions, même négatives, contiennent une énergie puissante. Elles indiquent ce qui est important pour nous et montrent souvent le chemin à suivre. Par exemple, la peur peut signaler un désir de sécurité, la frustration une volonté de changement. Transformer une émotion ne signifie pas la supprimer, mais l’utiliser pour guider ses actions. Pour les cadres, cela peut impliquer de changer leur manière d’aborder la transition : au lieu de se concentrer sur les aspects négatifs, ils peuvent utiliser leurs émotions pour renforcer leur motivation à trouver une nouvelle direction.

5.3 La résilience émotionnelle : une compétence clé dans les transitions

La résilience émotionnelle est la capacité à utiliser ses émotions pour grandir, évoluer et s’adapter aux nouvelles situations. Elle ne consiste pas à éviter les émotions négatives, mais à les utiliser pour développer une force intérieure durable. Les dirigeants qui développent cette résilience sont plus aptes à naviguer dans l’incertitude, à rester calmes sous pression et à prendre des décisions éclairées. Développer cette résilience passe aussi par la capacité à trouver du sens dans l’adversité. Plutôt que de percevoir la transition comme une épreuve insurmontable, elle peut être vue comme une opportunité de repenser ses priorités, de redéfinir ses objectifs et de se reconnecter à ses valeurs. Cette approche est cruciale pour transformer une période de crise en tremplin pour la croissance future.

5.4 L’impact d’une bonne gestion des émotions sur la réussite de la transition

Les émotions, bien gérées, peuvent devenir un atout stratégique dans une transition professionnelle. En acceptant et en transformant ses émotions, un dirigeant peut améliorer sa performance et inspirer les autres. Cela est particulièrement pertinent lors d’une prise de poste, où la capacité à démontrer une maîtrise émotionnelle renforce la crédibilité d’un leader.

Une bonne gestion des émotions favorise une meilleure prise de décision. Lorsqu’un dirigeant est submergé par le stress ou la peur, il est difficile de penser rationnellement. En cultivant la résilience émotionnelle, il devient possible de prendre du recul, d’évaluer les situations objectivement et de prendre des décisions alignées avec ses valeurs et objectifs.

La gestion des émotions : accepter et transformer le chemin vers la résilience

6. Cas pratiques : exemples de gestion des émotions réussie pendant une transition professionnelle

6.1 L’histoire de Marc : transformer la peur de l’inconnu en opportunité

Marc, directeur commercial dans une grande entreprise, a été licencié suite à une réorganisation. Face à cet événement inattendu, il a d’abord été submergé par une peur intense de l’inconnu. L’idée de devoir se réinventer après vingt ans de carrière dans le même secteur l’angoissait, et il avait peur de ne plus retrouver de poste à responsabilités équivalentes.

Plutôt que de se laisser envahir par cette peur, Marc a décidé de travailler avec un coach spécialisé en intelligence émotionnelle. Ensemble, ils ont identifié que sa peur provenait principalement de l’incertitude quant à sa capacité à acquérir de nouvelles compétences dans un environnement professionnel en constante évolution. Marc a progressivement appris à transformer cette peur en curiosité, ce qui l’a conduit à suivre une formation en marketing digital, un domaine qu’il avait toujours voulu explorer mais qu’il n’avait jamais osé aborder auparavant.

En acceptant sa peur, Marc a pu en faire une force motrice qui l’a poussé à sortir de sa zone de confort et à se réinventer. Aujourd’hui, il a pris un virage entrepreneurial et a fondé sa propre entreprise de conseil, une activité qui lui permet de mettre à profit ses compétences en vente tout en explorant des terrains nouveaux. Ce changement a non seulement renforcé sa résilience, mais a aussi donné un nouvel élan à sa carrière.

6.2 L’histoire de Sophie : utiliser la frustration comme catalyseur de changement

Sophie, cadre dirigeante dans le secteur bancaire, était depuis longtemps insatisfaite de son poste, mais elle n’osait pas franchir le pas de la reconversion. Au fil des années, une frustration croissante face à l’absence de sens dans son travail s’est installée. Lorsqu’une opportunité de départ volontaire s’est présentée, elle a décidé de la saisir, mais cette transition lui a causé beaucoup d’anxiété et de doute.

Sophie a choisi de s’appuyer sur un programme d’outplacement qui lui a permis de faire le point sur ses compétences et aspirations. Grâce à ce soutien, elle a pu transformer sa frustration en une motivation positive pour trouver un emploi qui corresponde à ses valeurs personnelles. Après une phase de réflexion intense, elle a décidé de se lancer dans un projet de reconversion vers l’économie sociale et solidaire.

Ce changement de cap a non seulement résolu son sentiment de frustration, mais lui a également permis de retrouver un sentiment d’accomplissement dans sa vie professionnelle. En transformant une émotion négative en une source d’inspiration, Sophie a su reprendre le contrôle de son parcours.

6.3 L’histoire de Pierre : faire face à la solitude émotionnelle en créant un réseau de soutien

Pierre, cadre supérieur dans une multinationale, a vécu une transition difficile lorsqu’il a quitté son poste pour une reconversion dans un secteur totalement différent. Pendant cette période, il a souffert d’une solitude émotionnelle importante, accentuée par le sentiment d’avoir perdu son statut et sa place dans la société.

Plutôt que de s’enfermer dans cette solitude, Pierre a pris l’initiative de rejoindre un groupe de réflexion pour cadres en reconversion. Grâce à l’écoute active et au soutien mutuel qu’il a trouvé au sein de ce groupe, il a pu partager ses doutes et ses émotions avec des personnes traversant des situations similaires. Cette approche lui a permis de créer un véritable réseau de soutien, aussi bien émotionnel que professionnel.

En développant sa capacité à s’ouvrir aux autres, Pierre a non seulement surmonté son sentiment de solitude, mais il a également trouvé de nouvelles opportunités grâce aux contacts qu’il a noués. Finalement, Pierre a été recruté pour un poste de direction dans une start-up, où il a pu mettre à profit son expérience tout en relevant de nouveaux défis. Sa capacité à gérer ses émotions a joué un rôle clé dans la réussite de sa transition.

6.4 L’histoire de Julie : utiliser la colère comme énergie pour se reconstruire

Julie, DRH dans une grande entreprise, a été brusquement licenciée dans le cadre d’un plan de restructuration. Cet événement a déclenché chez elle une profonde colère, alimentée par le sentiment d’injustice. Elle se sentait trahie après des années de loyaux services et avait du mal à tourner la page.

Au lieu de laisser cette colère la détruire, Julie a choisi de l’utiliser comme une énergie de reconstruction. Elle a commencé par accepter cette émotion, en se disant qu’elle avait le droit d’être en colère, mais qu’il était crucial de ne pas la laisser diriger sa vie. Julie a alors pris la décision de se lancer dans un projet qui la passionnait depuis longtemps : la création d’une entreprise spécialisée dans l’accompagnement RH pour les petites et moyennes entreprises.

Grâce à cette transformation émotionnelle, Julie a pu canaliser son énergie dans un projet porteur de sens. Aujourd’hui, son entreprise est florissante, et elle se sent enfin alignée avec ses valeurs professionnelles. La colère, bien gérée, est devenue pour elle un véritable moteur de réussite.

Ces exemples montrent que la gestion des émotions pendant une transition professionnelle est un processus complexe mais riche en opportunités. En acceptant et en transformant leurs émotions, ces cadres ont pu tirer parti de leurs ressentis pour créer des trajectoires professionnelles plus alignées avec leurs aspirations.

Conclusion – La gestion des émotions, une compétence incontournable pour une transition réussie

La gestion des émotions est centrale en période de transition professionnelle. Les émotions influencent directement la capacité à rebondir et à saisir de nouvelles opportunités. Développer l’intelligence émotionnelle permet de mieux comprendre et réguler ces émotions, en cultivant des compétences essentielles comme l’empathie et la résilience. Les outils comme la pleine conscience, le journaling, le coaching et l’écoute active offrent des solutions pour surmonter les moments de doute. Les exemples concrets montrent qu’en acceptant et en transformant leurs émotions, les cadres peuvent transformer une crise en opportunité de renouveau. La gestion des émotions est donc un levier stratégique pour une transition professionnelle réussie.

Voici quelques lectures complémentaires pour approfondir

1. L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman – Un classique incontournable pour comprendre et développer son intelligence émotionnelle.

2. Les vertus de l’échec de Charles Pépin – Un livre qui explore la résilience et la manière de tirer parti de nos émotions pour surmonter les épreuves.

3. La magie du matin de Hal Elrod – Un guide pratique pour apprendre à gérer ses émotions et son énergie en adoptant des routines quotidiennes positives.

4. Emotional Agility de Susan David – Un livre qui met l’accent sur la flexibilité émotionnelle et l’importance de l’acceptation dans la gestion des émotions.

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