Comment réussir un entretien d’embauche ?

1. Comment arriver zen à votre entretien d’embauche ?

Un entretien d’embauche est rarement une partie de plaisir. L’enjeu est de taille : il y a un emploi à la clé. Alors comment arriver zen le jour J en totale possession de ses moyens ? Le secret : une bonne préparation.

Comment arriver presque zen à un entretien d'embauche
Comment arriver zen à votre entretien d’embauche ?

Documentez-vous sur l’entreprise 

Les recruteurs apprécient les candidats qui font l’effort de se renseigner sur leur société. Il faut avouer qu’à l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, disposer d’informations sur n’importe quelle entreprise est un jeu d’enfant : entre son site web, les comptes Twitter (éventuellement Facebook) et les profils Linkedin de ses collaborateurs, les articles de presse, les enquêtes consommateurs…, comment passer à côté des dernières actualités ?

Vous pouvez même aller plus loin : si la société commercialise des produits, allez faire un tour chez un distributeur et demandez-lui ce qu’il pense de la marque. Vous pouvez aussi acheter le(s) produit(s) et le(s) tester. Ces démarches vous démarqueront favorablement des autres candidats.

Anticipez les questions

Mettez vous dans la peau du recruteur. Son objectif : trouver le candidat aux compétences techniques et relationnelles qui feront progresser l’entreprise. Son obsession : déceler tout signe qui n’irait pas dans la bonne direction. D’où une batterie de questions sur vos aptitudes et votre personnalité afin de vérifier que : 1. Vous maîtrisez les aspects techniques du poste 2. Vous êtes en capacité de vous intégrer dans l’équipe 3. Vous êtes prêt à vous impliquer à la hauteur de ses attentes. 

Vous devez donc le rassurer sur l’ensemble de ces points. Pour ne rien oublier, allez sur Internet : de nombreux sites proposent « les X questions les plus courantes en entretien ». Entrainez-vous à y répondre en prenant systématiquement des exemples tirés de votre parcours.

Simulez l’entretien d’embauche

N’hésitez pas à solliciter un sparring partner pour tenir le rôle du recruteur. Demandez-lui d’être le plus coriace possible afin de relever « ce qui ne passe pas » en termes de discours et d’attitudes. Adoptez les mesures correctives qui s’imposent.

Bien sûr, rien ne remplace un véritable entretien. Alors si l’on vous contacte dans ce but, répondez favorablement, même et a fortiori si le poste a peu d’intérêt pour vous. Ce sera un bon moyen de peaufiner votre pitch et vos expressions corporelles. 

Googlisez-vous

Eh oui, Google indexe tout : vos posts de soirées arrosées, vos tweets pour expliquer l’inexplicable. Tout est à portée de main… et notamment des recruteurs. Avant de vous lancer dans une recherche d’emploi, regardez ce que la toile dit de vous. Votre profil linkedin est-il à jour et suffisamment impactant ? Vos travaux de recherche sont-ils en ligne ? Votre image est un capital qu’il convient de faire fructifier. Faites la chasse aux ambiguïtés et plus globalement, à tout ce qui pourrait vous desservir.

Défendez vos intérêts lors d’une entretien d’embauche

Si l’on vous reçoit aujourd’hui, c’est qu’on pense que votre profil serait un plus pour l’entreprise. En d’autres termes, vous êtes la solution à un problème et toute solution a un prix qui varie le plus souvent en fonction de sa rareté. Mais pas que. A compétences équivalentes, voire légèrement inférieures, le candidat « solaire » l’emportera. 

Il faut donc vous préparer à annoncer vos prétentions salariales. Mais combien « valez-vous ? » Là encore, le Web peut vous apporter des éléments de réponse, tout comme les membres de votre réseau, mais vous devez aussi prendre en compte vos années d’expérience, le périmètre du nouveau poste, vos contraintes personnelles. Objectif : vous fixer un minimum acceptable et ne pas déroger sous peine de vous en vouloir très vite.

Finalement, comment arriver zen en entretien d’embauche ?

Se documenter, s’entrainer, maîtriser son e-réputation : autant de pistes à explorer avant de se rendre à un entretien d’embauche. Bien sûr, vous pouvez assumer cette démarche seul. Mais si vous voulez vraiment professionnaliser votre recherche d’emploi, faites-vous accompagner, notamment dans le cadre d’une mission d’outplacement. De plus en plus de candidats font ce choix pour gagner en confiance et en efficacité. Ne les laissez pas vous coiffer au poteau !

2. En retard à l’entretien d’embauche ? Comment gérer ?

Vous aviez pourtant pris soin de vérifier l’adresse et le temps de transport nécessaire. Mais tout a basculé : vous êtes objectivement en retard à ce premier entretien d’embauche. Un mauvais point mais jusqu’où ?

En retard à l'entretien de recrutement : comment gérer ?
Vous êtes en retard à l’entretien d’embauche ? Que faire ?

Un retard à l’entretien qui peut vous couter cher

L’étude date d’une dizaine d’années mais elle est toujours d’actualité. Selon le cabinet de recrutement Robert Half, un quart des recruteurs sont intransigeants sur la ponctualité et un tiers d’entre eux pensent qu’il est inconvenant d’arriver avec 10 minutes de retard. Ce type de comportement peut en effet être associé à :

  • Un manque de politesse élémentaire
  • Un défaut d’organisation
  • Une incapacité à faire face aux moments clés, voire une propension à fuir les responsabilités

Autant d’attributs qui ne plaident pas en votre faveur. Difficile alors de redresser la barre, sauf si vous avez une excuse en « béton ». Eh oui, il y a des jours où le sort s’acharne. Un malaise voyageur dans le métro qui précède le vôtre, et vous voilà bloqué dans un tunnel pour une durée indéterminée. Surtout pensez à appeler le recruteur dès que la connexion sera rétablie, pour prévenir de ce contretemps et vous excuser.

Retard à l’entretien : Péché avoué, à demi pardonné…

Sur place, réitérez vos excuses mais sans pathos. Au-delà de la sincérité de vos propos, le recruteur doit percevoir que vous n’êtes pas une personne à vous laisser déstabiliser par des difficultés mineures. Car si vous apparaissez totalement perdu dans ce genre de circonstances, comment allez-vous gérer des problèmes beaucoup plus complexes ?

Parfois, il arrive qu’un retard révèle un dysfonctionnement chez celui qui vous reçoit. Combien de candidats se sont-ils cassés le nez parce que le recruteur avait omis de déplacer le rendez-vous ou oublié de préciser un changement d’adresse ?

Si vous rencontrez une situation similaire et qu’aucune excuse ne vous est adressée, soyez sur vos gardes. La politesse n’est jamais optionnelle. Avez-vous vraiment envie d’intégrer une entreprise qui traite ainsi ses (futurs) collaborateurs ?

Il en va de même si le recruteur a pris du retard : il doit vous présenter des excuses que vous accepterez alors de bonne grâce. 

Moins de temps pour l’entretien ?

Qui dit retard, dit éventuellement entretien écourté. N’hésitez pas à vous faire préciser ce point car il peut avoir un impact sur le scénario que vous aviez envisagé. En effet, un premier entretien est souvent l’occasion de collecter des informations, sur le poste, l’entreprise, son environnement. En théorie, votre interlocuteur devrait s’exprimer les 2/3 du temps et vous, intervenir plutôt, a posteriori, pour montrer en quoi votre parcours répond à ses préoccupations. 

Seulement voilà. Face à un recruteur le regard fixé sur la montre, la théorie ne tient plus. Vous voilà harcelé de questions. Ne vous défilez pas mais essayez en parallèle de faire passer vos messages.

Faites savoir notamment que lors de la préparation du rendez-vous, vous vous êtes interrogé sur un certain nombre d’aspects que vous aimeriez partager. Sauf contrainte de premier ordre, votre interlocuteur devrait alors se montrer réceptif à vos analyses et à vos interrogations. Et peut-être reconsidérer le temps qui vous est imparti. 

« Contre l’adversité se prouve l’homme fort ».

Cette citation empruntée au poète Maurice Scève résume bien le défi que représente un retard à un entretien d’embauche, a fortiori au premier entretien. Assumer à travers des excuses sincères reste le meilleur moyen de ne pas compromettre la suite. Mais attention aux impacts différés.

Si vous sentez que le recruteur n’a qu’un objectif, vous expédier, proposez-lui alors de poursuivre l’échange par téléphone ou lors d’un deuxième round. Qu’avez-vous à perdre ? Rien, au contraire, vous témoignez ainsi de votre intérêt pour le poste et de votre pugnacité, deux éléments que votre interlocuteur ne manquera pas d’apprécier.

3. Quel est ce geste magique à faire avant tout entretien d’embauche ?

Que faites-vous juste avant un entretien de recrutement ou un entretien Réseau ? Il y a fort à parier qu’instinctivement, vous vous saisissez de votre portable, ou que vous croisez les bras sur votre poitrine, assis à patienter. Et s’il existait un « geste magique indispensable », à faire avant de passer un entretien, et mettre toutes les chances de son côté ?

Entretiens de recrutement et entretiens Réseau : le geste magique

C’est ce qu’Amy Cuddy, psychologue sociale, et enseignante à la Harvard Business School, nous fait découvrir dans l’une de ses conférences TED. Un véritable must-see pour quiconque veut bien maîtriser son image, dans des situations professionnelles ou personnelles. 35 millions ! C’est le nombre de personnes à avoir visionné la conférence TED d’Amy Cuddy.

Que faut-il donc faire quelques minutes avant un entretien ? La réponse dans la suite de cet article.

Préparer un entretien : la communication non-verbale, un essentiel à bien gérer

Si on vous dit “communication non-verbale”, à quoi pensez-vous ?

Sans doute aux interactions humaines, et à la façon dont nos actions, nos postures, notre gestuelle, influencent le jugement que les autres se font de nous. Cette communication non-verbale, dans le monde du travail, va influencer le fait que l’on décroche ou non une augmentation, une mission, un job.

Amy Cuddy, dans sa conférence TED, va d’ailleurs même plus loin que ces exemples du quotidien.

Elle parle d’une étude surprenante menée par Alex Todorov, de l’université de Princeton. Cette étude a pu démontrer que ce qu’un groupe représentatif de personnes percevait sur le visage d’un homme politique, en une seule seconde, permettait de prévoir 70% des résultats des élections de sénateurs et gouverneurs américains !

Alors quels sont les signaux faibles, non-verbaux, qu’analysent les sociologues ? Ces gestes et postures, dites “power poses”, qui font qu’on nous perçoit comme dominant ou plutôt soumis ?

  • Le fait de se faire grand, d’occuper de l’espace, est un signe de domination. C’est le cas dans tout le règne animal. Et vous imaginez bien que les humains n’échappent pas à cette règle.

L’anecdote en plus : Les chercheurs ont pu analyser que, lorsque les athlètes non-voyants gagnaient une course, ils levaient les bras en signe de victoire… alors même qu’ils n’avaient jamais vu quiconque faire ce geste. Un signe que cette posture permet à notre corps de véhiculer naturellement une sensation de confiance en soi !

  • Le fait de se recroqueviller sur soi, à l’inverse, véhicule une image de soumission, d’infériorité par rapport à autrui.

L’anecdote en plus : Selon Amy Cuddy, le fait de toucher son cou lors d’une interaction humaine prouve une véritable soumission, et véhicule l’idée que vous êtes en train de vous protéger.

Geste magique : le non-verbal a-t-il une influence sur notre manière de penser ?

Jusqu’alors, sans doute les observations et analyses d’Amy Cuddy ne vous surprennent-elles pas beaucoup.

Cependant, la conférence de la psychologue sociale va bien plus loin. Elle affirme avec certitude, chiffres à l’appui, que notre communication non-verbale a une influence sur la manière dont nous nous percevons nous-mêmes.

C’est bien ce qu’a démontré sa propre étude, menée avec sa collègue Dana Carney. Leur postulat de départ : l’expression “Fake It Till You Make It” (“feins de l’être jusqu’à ce que tu y arrives”) est véridique. En somme : le fait de faire semblant d’avoir confiance en soi, provoque… une véritable confiance en soi.

L’étude s’appuie également sur le fait qu’il est scientifiquement reconnu que :

  • La testostérone est l’hormone de la domination, et les personnalités alphas en possèdent en grande quantité
  • Le cortisol est l’hormone du stress, et les leaders en possèdent peu

Fortes de ces hypothèses, Amy Cuddy et Dana Carney mènent alors une expérience sociale qui nous enseigne comment exacerber très simplement vos chances de réussir un entretien de recrutement…

Geste magique – Préparer un entretien d’embauche : 2 minutes de non-verbal pour monter en puissance

Les deux psychologues s’attèlent donc à observer les taux de testostérone et de cortisol de personnes qui :

  • Ont pris une posture de domination (“high-power pose”) ou de soumission (“low-power pose”) pendant deux minutes ;
  • Puis, à qui on a proposé de parier à un jeu de hasard.

Le fait d’accepter de parier prouve, selon les chercheuses, un sentiment de confiance en soi.

Les résultats sont catégoriques :

  • 86% de ceux qui ont pris une “high-power pose” sont prêts à parier, contre seulement 60% des personnes positionnées en “low-power pose”
  • La testostérone augmente de 86% chez les “high-power”, et baisse de 25% pour les “low-power”
  • Le cortisol baisse de 25% pour les “high-power”, et grimpe de 15% pour les “low-power”

Et la conclusion est flagrante. Quiconque prend 2 minutes pour changer de posture, se grandit, même s’il feint d’être confiant, se motive lui-même, et influence son propre état d’esprit.

Geste magique – A vous de vous ménager 2 minutes pour préparer un entretien d’embauche !

Amy Cuddy a voulu vérifier si cette étrange influence du non-verbal sur nos comportements s’appliquait bien à des situations de notre vie professionnelle quotidienne.

En effet, on a du mal à trouver des situations qui requièrent plus de confiance en soi qu’un pitch, une grande présentation à une réunion importante, ou un entretien de recrutement. Autant de situations où nous sommes observés, décortiqués, jugés par les autres.

L’expérience est donc répétée avec des participants qui :

  • Se préparent à l’entretien de recrutement dans une high-power ou low-power pose pendant 2 minutes
  • Puis passent cet entretien, particulièrement stressant.

Les recruteurs doivent alors dire lesquels ils embaucheraient, sans savoir qui a adopté auparavant une high-power ou low-power pose.

Le résultat est sans appel : ceux qui ont adopté une high-power pose dégagent de l’authenticité, de la passion, de l’enthousiasme, de l’assurance… et sont embauchés par ces recruteurs.

Alors, sans pour autant adopter une posture de domination non-verbale pendant votre entretien, prenez donc le temps (2 minutes suffisent !) de vous construire une assurance.

Pour vous préparer à un entretien d’embauche, le dicton ne devient plus “Fake It Till You Make It”, mais “Fake It Till You Become It” (“feins de l’être jusqu’à ce que tu le deviennes”).

Avant d’entrer dans l’entreprise où vous postulez, étirez-vous, faites un grand V de la victoire avec vos bras pendant 2 minutes seulement : vous êtes prêt !

4. Comment réussir votre entrée dans le bureau du recruteur ?

A ce stade, vous n’êtes qu’un nième candidat dans l’agenda du recruteur. Mais tout peut basculer en quelques minutes. Votre présence induit une alchimie dans la pièce dont l’impact peut être décisif sur le jugement de votre interlocuteur. C’est la fameuse première impression que vous allez transformer en bonne impression grâce aux conseils ci-dessous. Comment réussir votre entrée et les premières minutes de l’entretien d’embauche ?

Comment réussir votre entrée ?

Réussir votre entrée ? Une apparence irréprochable !

La silhouette, la couleur des vêtements, la démarche, le regard… : autant d’éléments intégrés en une fraction de seconde par la personne vers laquelle vous vous dirigez. S’engage alors une communication non verbale qui, par votre seule présence, induit une réaction de la part de votre interlocuteur, pas forcément perceptible mais bien réelle, positive ou négative. Cette première impression s’avère souvent déterminante pour la suite de l’entretien. D’où l’importance de ne rien laisser au hasard lors de la préparation du rendez-vous. Travaillez notamment :

  • Votre tenue : plutôt classique, plutôt ample, très bien coupée, dans un tissu noble. Chaussures, sac, lunettes, coiffure, maquillage et manucure doivent également être au service de cette sensation d’élégance naturelle.
  • Votre attitude :  ni précipitation, ni hésitation. Vous avancez d’un pas délié, le buste droit, la tête haute, le regard fixé sur votre interlocuteur. Vous signifiez ainsi votre capacité à aller de l’avant dans des moments stressants comme peut l’être un entretien de recrutement.
  • Votre sourire : l’arme fatale. Franc et cordial, il suscite la confiance et l’optimisme. Surtout entrainez-vous à sourire avec les yeux. C’est une profonde incitation à une interaction positive.

Tous ces éléments concourent à vous placer dans une dynamique favorable. Il est donc essentiel d’y accorder le plus grand soin. N’hésitez pas à faire des simulations devant la glace, une caméra ou avec un proche pour parvenir au « bon mix ». Vous pouvez aussi aller sur les plateformes numériques pour vous faire une idée du dress code et de l’ambiance chez votre futur employeur. Adaptez-vous en fonction. 

La politesse, un avantage concurrentiel majeur

Vous l’avez maintes fois entendu : « la ponctualité est la politesse des rois ». Alors pour éviter tout faux-pas, vous aurez préalablement examiné le parcours et la durée de déplacement pour accéder au rendez-vous. Si un aléa vous contraint cependant à différer votre arrivée, appelez immédiatement pour prévenir de votre retard et sur place, commencez l’entretien en vous excusant.  

Indépendamment de la ponctualité, vous vous interrogez sans doute sur la meilleure façon de rompre le silence en début d’entrevue. Devez-vous laisser l’initiative au recruteur ou faire le premier pas ? Là encore, il convient d’y réfléchir en amont pour parer le jour J à ces deux éventualités. 

Si votre interlocuteur attaque bille en tête, prenez malgré tout quelques secondes pour le remercier de vous recevoir. La politesse est le signe d’une attention à l’autre, augurant d’un comportement adéquat dans une équipe ou lors de futures relations partenariales. 

Si en revanche le recruteur vous semble passif, lancez-vous. Un bonjour suivi de quelques mots de remerciement et éventuellement une remarque sur la convivialité des locaux seront appréciés. 

Avant d’être intéressant soyez intéressé

C’est une erreur classique en entretien de recrutement : monopoliser la parole n’a jamais prouvé que vous soyez le meilleur candidat. Il vaut mieux au contraire, lors d’une première entrevue, laisser le recruteur s’exprimer car c’est ainsi que vous allez vous faire une idée plus précise du poste et de son environnement. 

Prenez l’exemple des commerciaux. Lors d’un premier rendez-vous, les meilleurs d’entre eux consacrent 80% du temps à écouter les besoins et les contraintes de leur prospect. Forts de ce diagnostic, ils sont alors en capacité de lui faire une proposition personnalisée qui les démarque positivement de leurs concurrents.

Essayez d’adopter la même démarche. En même temps, faites bien la différence entre un entretien de recrutement et un entretien Réseau. Autant il est facile et très utile de limiter votre temps de parole lors d’un entretien Réseau, autant lors d’un entretien de recrutement, certes soyez prudent en un premier temps en écoutant un maximum, mais vous allez rapidement être amené à répondre à des questions et donc à parler plus de 20% du temps. Votre objectif est d’obtenir un maximum d’informations de la part du recruteur afin, dans un deuxième temps, de rebondir sur les points clés de son intervention en expliquant pourquoi votre profil est en adéquation avec ses attentes.

En résumé

Sans aller jusqu’à prétendre que les premières minutes permettent de déterminer quelle sera l’issue de l’entretien, un look négligé, une attitude nonchalante, un regard fuyant, une poignée de main molle… sont autant d’indices d’une non-conformité à la situation présente et a fortiori future. La parade réside dans une préparation qui ne laisse aucune place à l’improvisation. Eh oui, paraitre naturel, positif et constructif, cela s’apprend, se remarque et fait la différence.

5. Comment réussir les premières minutes de l’entretien d’embauche ?

Les premières minutes d’un entretien d’embauche peuvent être déterminantes ! Face à des concurrents moins avertis, vous verrez, ce démarrage performant fera la différence. 

Les premières minutes de l'entretien de recrutement
Comment réussir les premières minutes de votre entretien d’embauche ?

Les premières minutes de l’entretien d’embauche : soignez votre entrée !

Vous connaissez peut-être la citation d’Henri Jeanson : « la première impression est toujours la bonne, surtout quand elle est mauvaise ». Non sans humour, le journaliste soulignait notre propension à juger immédiatement tout nouvelle personne entrant dans notre champ de vision. 

Eh oui, le regard agit comme une sentinelle. A peine avons-nous distingué une silhouette que le reste de nos sens se met en éveil : attitude, voix, parfum… tout est analysé en accéléré pour concourir à un avis, positif ou négatif, sur la personne considérée. Une réaction à rapprocher de l’obligation vitale, héritée des temps préhistoriques, de mesurer le danger induit par toute nouveauté. 

De nos jours, bien sûr, l’instinct de survie prend des formes plus policées mais le besoin de segmenter en ami ou ennemi demeure, et notamment dans le milieu professionnel. Autrement dit, la première impression que vous donnerez à votre interlocuteur dès les premières minutes de l’entretien de recrutement, … sera déterminante. Dans la majorité des cas, elle scellera la suite de la relation. Alors autant s’y préparer.

Pour cela, postez-vous devant un miroir et simulez une rencontre. Comment vous présentez-vous ? Votre démarche, votre regard, votre sourire, votre main qui s’avance pour saluer… sont-ils en adéquation avec la situation ? Perçoit-on l’énergie et la sérénité que vous dégagez ? Tous ces marqueurs sont autant d’indices pour votre interlocuteur qui, au terme de ces quelques secondes, doit être rassuré sur le fait qu’il n’est pas en train de perdre son temps. Bien au contraire, l’inconnu qui s’avance vers lui est désormais doté d’un capital sympathie dont il vous convient de tirer parti.

Les premières minutes de l’entretien d’embauche : imposez (subtilement) votre présence !

Vous l’avez déjà remarqué : dès qu’ils entrent dans une pièce, certains inconnus changent immédiatement l’atmosphère qui y règne. Ils deviennent l’objet de toutes les sollicitudes, comme si à leur contact, la vie s’embellissait ou a minima se simplifiait. 

Sans chercher à copier Elon Musk ou tout autre dirigeant charismatique, vous pouvez cependant travailler votre prise de parole pour confirmer la bonne impression que vous avez faite en entrant. Objectif : faire oublier à votre interlocuteur qu’il y a quelques secondes encore, il s’interrogeait sur la pertinence de cette rencontre ou n’en attendait pas grand chose.

Désormais, l’intérêt a basculé. Vous étiez dans la position du demandeur. Vous êtes à présent celui qui éveille la curiosité, donne envie de mieux vous connaître, s’impose naturellement comme la bonne personne pour l’emploi à pourvoir. 

Par quel moyen ? Votre parole mais attention, une parole maîtrisée, entrecoupée de quelques secondes de silence, afin d’amener votre interlocuteur à une qualité d’écoute élevée, favorable à la présentation que vous allez dérouler. Le fameux pitch qui achèvera de faire la différence.

Confortez votre avance grâce à votre pitch

Vous êtes ici pour convaincre et face, désormais, à une personne qui ne demande qu’à être convaincue. La partie est vraiment bien engagée. D’autant mieux que vous avez préparé en amont de la rencontre une présentation synthétique, un pitch, qui en trois minutes maximum, confortera votre interlocuteur dans l’idée que vous êtes le meilleur candidat.

Construisez un pitch réellement convaincant, qui vous met en valeur et vous permet de faire la différence !

L’enjeu pour vous : transformer ce moment toujours stressant qu’est l’entretien de recrutement en un échange constructif et cordial entre futurs collègues ou partenaires puisque votre recrutement est désormais bien engagé.

En résumé, comme les sprinters, donnez tout dès les premières secondes de votre pitch et ne lâchez rien jusqu’à la dernière seconde. Ce qui sous-entend qu’à l’instar de ces athlètes, votre préparation est essentielle. Faites et refaites l’exercice, et si possible devant des proches ou, si vous avez la chance d’être accompagné, devant votre consultant. Leurs conseils vous permettront de franchir avec succès cette étape essentielle à votre réussite professionnelle. Tout ne se joue pas dans les premières minutes de l’entretien de recrutement mais si vous les ratez, cela va être très difficile de regagner du terrain !

6. Comment réussir votre entretien d’embauche grâce à Socrate ?

Quand on s’apprête à passer un entretien de recrutement ou un entretien Réseau, il est très utile de se rappeler une petite histoire bien connue. Redécouvrez cette petite histoire pour réussir en entretien !

Réussir en entretien d’embauche – Les 3 filtres de Socrate

Qui ne connaît pas Socrate ? Maître des maîtres de la philosophie, et réputé pour sa sagesse, il nous enseigne les trois filtres qui peuvent changer la tournure de vos entretiens.

Je vous laisse découvrir cette courte histoire :

Un jour, quelqu’un vint voir Socrate et lui dit :
– Ecoute Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s’est conduit.
– Arrête ! Interrompit l’homme sage. As tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?
– Trois tamis ? dit l’autre, empli d’étonnement.
– Oui, mon bon ami : trois tamis. Examinons si ce que tu a as à me dire peut passer par les trois tamis. Le premier est celui de la Vérité. As tu contrôlé si ce que tu as à me dire est vrai ?
– Non; je l’ai entendu raconter, et …
– Bien, bien. Mais assurément, tu l’as fait passer à travers le deuxième tamis. C’est celui de la Bonté. Ce que tu veux me dire, si ce n’est pas tout à fait vrai, est-ce au moins quelque chose de bon ?
Hésitant, l’autre répondit : non, ce n’est pas quelque chose de bon, au contraire ...
– Hum, dit le Sage, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s’il est utile de me raconter ce que tu as à me dire …
– Utile ? Pas précisément.
– Eh bien, dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l’oublier …

Pour Socrate, tout discours “sage” doit passer à travers trois filtres, sans lesquels il serait vain :

  • La vérité
  • La bonté
  • L’utilité

Les bénéfices de ces trois filtres pour réussir en entretien d’embauche

Au-delà des compétences, ce qui se joue dans un entretien, quel qu’il soit, est toujours une affaire de positionnement. Arrivez-vous à renvoyer une image juste de vous-même ? A paraître ouvert, à l’écoute ? A répondre de manière pertinente aux questions de votre interlocuteur ?

En ce sens, réussir un entretien d’embauche, c’est bien faire preuve de sagesse, de mesure, d’attention, et d’humanité.

C’est ainsi que, dans votre discours :

  • La vérité montre que vous vous appuyez sur des raisonnements tangibles, et non sur des affabulations
  • La bonté prouve que vous avez conscience des autres, du monde qui vous entoure, et voulez leur bien
  • L’utilité vous évite le verbiage, et vous fait paraître plus performant, plus efficace

Cette philosophie de l’entretien fait d’ailleurs écho à ce dont nous évoquons dans l’article « Pourquoi on ne vous rappelle pas après votre premier entretien de recrutement ? ». En entretien, nous sommes jugés sur deux questions-clés :

  • “Puis-je respecter cette personne ?”
  • “Puis-je faire confiance à cette personne ?”

Quoi de mieux, pour respecter et faire confiance à une personne, qu’un discours vrai, bienveillant, et utile ?

Et si on les appliquait à notre vie quotidienne ?

Ainsi, si l’on suit les conseils de Socrate, il faudrait toujours passer notre discours par ces trois filtres. Voilà une manière bien plus philosophique d’expliquer comment tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de s’exprimer.

Quoiqu’il arrive, gardez toujours en tête ces trois filtres. Vous verrez que de nombreuses phrases ne passeront alors pas le seuil de votre bouche, faute de vérité, de bonté, ou d’utilité.

7. Comment se positionner face à un recruteur lors d’un entretien d’embauche ?

Comment se positionner face à un recruteur ? L’entretien d’embauche vise à départager les candidats, c’est un passage obligé. Mais pour donner le meilleur de soi à ce moment fatidique, mieux vaut saisir qui l’on a en face et jusqu’où il peut aller. 

Se positionner face à un recruteur : les pièges à éviter lors d’un entretien d’embauche

Le recruteur a pour objectif de mesurer l’adéquation d’un candidat au poste sur lequel il postule. Il faut donc qu’il obtienne un maximum d’informations en un minimum de temps. En d’autres termes, sa plus-value se trouve dans sa capacité à vous faire baisser la garde pour obtenir les réponses les plus spontanées. Ainsi il pourra repérer vos atouts et vos limites pour la fonction considérée. A vous de rester vigilant. Nous avons tous des zones d’ombre dans notre parcours, autant anticiper les questions pièges en les travaillant en amont de l’entretien d’embauche.

A chaque recruteur sa personnalité. Si la personne en face de vous affiche un sourire cordial, vous met à l’aise, semble partager certaines de vos affinités, ce n’est pas pour autant que vous pouvez l’amener sur n’importe quel sujet. Bien sûr, il est tentant quand on a un spécialiste du recrutement sous la main de lui demander ce qu’il pense de votre CV ou de votre pitch. Abstenez-vous sauf s’il vous fait une ouverture en ce sens. 

Dans le même ordre d’idées, si vous rencontrez un chasseur de tête, vous pouvez avoir la tentation de lui montrer toute l’étendue de votre potentiel. On ne sait jamais, si ce poste vous échappe, vous pourrez peut-être être sélectionné sur une autre offre. Raisonnement séduisant mais trompeur. Vous êtes en entretien d’embauche, pas dans une phase de bilan professionnel. La personne en face n’est pas votre coach et n’a pas vocation à dessiner avec vous les contours de votre prochaine activité. Au contraire, elle a besoin d’être confortée dans le fait que vous êtes le bon candidat pour la mission qu’on lui a confiée. Si elle a l’impression que vous êtes surdimensionné ou que vous avez d’autres aspirations, elle ne défendra pas votre dossier.

Souvenez-vous enfin que le recruteur est rarement le décisionnaire. Il peut être votre interlocuteur référent sur l’ensemble du processus de recrutement mais, passé le premier entretien, il n’a généralement plus votre destin en main. Sa mission principale est de vous inscrire dans un démarche souvent longue et complexe qui vous conduira à rencontrer plusieurs interlocuteurs au sein de l’entreprise qui embauche. Alors inutile de le harceler dès qu’une étape a été franchie. Laissez-le revenir vers vous dans un temps raisonnable.

Recruteur interne vs recruteur externe : à chacun ses spécificités

Ils sont tous les deux rémunérés par l’entreprise qui souhaite embaucher mais ils n’ont pas le même statut, ni la même approche. 

Le recruteur interne est un salarié de l’entreprise, très souvent membre de la DRH mais ce peut être aussi un opérationnel. Dans le premier cas, le questionnement sera davantage centré sur le parcours et le comportement, dans le second sur le cœur de métier. Quoi qu’il en soit, tous deux chercheront à savoir si vous allez rapidement acquérir la culture d’entreprise pour donner le meilleur de vous-même dans un environnement imposé. 

Le chasseur de tête qui, par définition, est un prestataire de l’entreprise, n’emploiera pas forcément les mêmes clés pour vous tester. 

Dans le brief transmis par son client, il aura repéré les points sensibles de la mission et s’attachera à les valider auprès des postulants, en termes de savoir-faire mais aussi de savoir-être. Rémunéré à la réussite de la mission, il n’a pas vraiment droit à l’erreur, sous peine de faire une croix sur de nouvelles missions et donc de nouveaux émoluments. Cette forme de motivation est un bon point pour vous car s’il perçoit en vous le meilleur candidat, il n’hésitera pas à vous conseiller sur la manière d’approcher efficacement les recruteurs internes. 

Vous avez franchi avec succès les différentes étapes du recrutement. C’est le moment de remercier, s’il existe, le chasseur de tête qui vous a permis de parvenir à vos fins. C’est important : en gardant le contact, vous vous assurez ainsi la possibilité de rebondir dans quelques années grâce à ce recruteur qui vous connait bien et en qui vous avez confiance. 

8. Bien cerner le recruteur

Comment bien cerner le recruteur ? Le coup de fil tant attendu est enfin arrivé : vous êtes convié à un premier entretien de recrutement. Votre pitch est finalisé, les questions que vous souhaitez poser aussi. Vous avez fait le tour des « pièges » qu’on pourrait vous tendre. En un mot, vous êtes prêt. Mais avez-vous bien intégré qui va vous recevoir ? Chasseur de tête, DRH, manager : à chacun ses objectifs. Alors pour ne pas avoir le sentiment d’être passé à côté de l’entretien, apprenez à les connaitre avant de poser le pied dans leur bureau.

Entretien d'embauche : bien cerner le recruteur !
Bien cerner le recruteur lors d’un entretien d’embauche

Bien cerner le recruteur : le chasseur de tête

Vite et bien : telle pourrait être la devise du chasseur de tête soumis à une pression de plus en plus forte de la part de ses clients qui n’hésitent pas à le mettre en concurrence avec certains de ses pairs et à le rémunérer au succès (en anglais « success fees »), c’est-à-dire uniquement s’il présente le candidat qui sera retenu par la suite.

De cette réalité découle une logique implacable qui pousse le chasseur à vous challenger avant tout sur vos compétences techniques et sur la véracité de vos propos. Il ne peut en effet se permettre d’échouer sur ces deux aspects.

Si vous parvenez à le rassurer et qu’il pense que vous avez le profil pour le poste envisagé, il y a de grandes chances qu’il devienne votre allié. En général, le chasseur de tête présente à son client 3 à 5 candidats. 

Bien cerner le recruteur : le DRH

Sa position dans le processus de recrutement en dit long sur son influence dans la sélection des candidats :

  • si le DRH se situe en début de process, cela suggère que ses décisions s’imposent aux autres managers. Il a donc carte blanche pour confirmer, ou évincer, les postulants.
  • s’il se situe en fin de process, il peut être davantage perçue comme « une chambre d’enregistrement », ayant pour mission de superviser les formalités d’embauche et d’accompagner la prise de fonction. Mais attention, même à ce stade, le DRH peut émettre un veto s’il juge que votre profil n’est pas en totale adéquation avec les exigences du poste ou la culture d’entreprise. Donc pas de triomphalisme avant d’avoir signé votre contrat. 

Avant d’émettre un avis, le DRH va chercher à cerner votre personnalité et vos réactions dans certaines situation, notamment de stress. D’où les questions habituelles telles que : Avez-vous subi des échecs ? Comment avez-vous réagi ? Comment interagissez-vous avec votre manager ? Vos pairs ? Vos équipes ? Etc.

Bien cerner le recruteur : votre futur manager

Il cherche en général le mouton à 5 pattes et va attaquer bille en tête pour se rassurer. Répondez à ses questions mais arrangez-vous pour que l’entretien prenne une tournure plus équilibrée en parvenant à l’interroger sur ses enjeux et ses besoins. Reformulez régulièrement ses propos pour montrer que vous avez bien compris son message et complétez alors par des exemples qui témoignent de l’adéquation de vos compétences et de vos aptitudes à ses attentes. 

Vous pouvez aller jusqu’à prendre quelques notes mais avec modération. L’entretien est avant tout un exercice oral. Alors capitalisez sur votre aisance à communiquer sur un ton sincère et cordial.

Cependant, avoir consigné les questions que vous voulez poser dans un carnet et l’ouvrir à cette fin signifie que vous avez préparé l’entretien. Un plus que relèvera forcément votre interlocuteur.

En résumé

Il y a donc plusieurs types de recruteur. Vous êtes désormais en mesure de les décoder, ce qui vous permettra de réussir les différents entretiens qui ne manqueront pas de se succéder. Eh oui, il n’est pas rare de passer 7 à 8 entretiens pour un poste. Alors préparez-vous à cette éventualité et bonne chance pour cette course de fond !

9. Comment gérer l’entretien d’embauche face à plusieurs recruteurs ?

Ils vous regardent entrer, répondent à votre salut. L’un d’eux vous propose de vous asseoir. L’entretien peut commencer. Mais comment « gère-t-on » simultanément plusieurs recruteurs ? Voici quelques conseils pour réussir cet exercice déterminant.

Plusieurs recruteurs : commencez par cerner qui vous avez en face

Dans la plupart des cas, l’un des participants prendra la parole pour vous préciser qui sont les personnes autour de la table. Si ce n’est pas le cas, prenez l’initiative en distribuant à chacun votre carte de visite, ce qui devrait susciter la réciprocité. Les recruteurs n’ont pas pris leur carte de visite ? Sollicitez alors un tour de table et notez bien le nom et la fonction des participants dans votre carnet, positionnés comme vous les voyez. Vos interlocuteurs apprécieront votre sens pratique.

Entretien d'embauche face à plusieurs recruteurs

Balayez du regard l’ensemble de l’auditoire

Lors de l’échange, il peut arriver que l’un des participants acquiesce régulièrement à vos propos. Il est alors tentant de vous focaliser sur lui. Erreur. Souvenez-vous que, dans l’esprit des recruteurs, l’entretien est un condensé de votre futur comportement en poste. Si vous n’êtes pas à l’aise en petit comité, comment pourrez-vous gérer des assemblées plus importantes ? Votre regard doit donc passer régulièrement d’un participant à l’autre. C’est la seule façon de « tenir » votre auditoire. 

Apprenez l’art de la répétition

Vous avez l’impression de répondre plusieurs fois aux mêmes questions. C’est normal. Vous vous situez dans un schéma classique de communication où ce que vous énoncez n’est pas forcément compris par le destinataire. Chacun d’entre nous dispose en effet d’un cadre de référence qui filtre les messages qu’on lui envoie. D’où des demandes à répétition auxquelles vous répondrez systématiquement sans afficher la moindre lassitude.

Plusieurs recruteurs en entretien d’embauche : tenez la distance

Vos interviewers ne sont pas là par hasard. Ils ont chacun un domaine d’expertise, ce qui signifie pour vous plusieurs entretiens en un. En effet, chacun doit repartir rassuré quant à votre apport au niveau de l’organisation mais également sur ses dossiers. D’où cette sensation d’entretien d’embauche sans fin puisque vous avez à peine terminé de répondre à une question que la suivante fuse sur un sujet plus ou moins proche. Votre concentration est mise à rude épreuve mais c’est le prix à payer pour obtenir l’adhésion de l’ensemble des participants.

Tentez de neutraliser le « bad cop »

Dès votre entrée, vous avez perçu à son regard ironique et à ses propos aigres-doux qu’il allait vous « en faire baver ». Tout l’enjeu est d’éviter d’être totalement déstabilisé par ce type de personnalités qui, bien souvent, prennent l’ascendant sur leur entourage. Observez combien ses saillies et ses questions décomplexées impressionnent les autres participants. Votre salut : montrer que vous avez, vous aussi, du répondant sans basculer, ni dans l’invective, ni dans la raillerie. Cela devrait suffire à calmer votre « persécuteur » dont le fair-play est souvent la contrepartie d’un caractère bien trempé.

C’est fini ! L’entretien d’embauche avec plusieurs recruteurs est désormais achevé. Reste à envoyer un mot de remerciement à chacun des interviewers, ce que vous allez faire dans les 48 heures qui suivent le rendez-vous. Quel que soit le résultat, vous avez certainement beaucoup appris lors de cet échange multi-recruteurs. Alors place au débrief avant, peut-être, la bonne nouvelle tant attendue. 

10. Comment savoir si votre entretien d’embauche s’est bien passé ?

Vous sortez d’un entretien d’embauche. Peu importe ce qui vous entoure, vous êtes en train de vous repasser le film du rendez-vous : que voulait-il insinuer lorsqu’il a dit ça ? Pourquoi ne m’a-t-il pas posé plus de questions ? Est-ce que j’ai été suffisamment percutant ? Difficile de se forger une opinion. Pourtant, certaines phrases ne trompent pas sur les intentions de votre interlocuteur. Décryptage des plus prometteuses.

  1. « Vous avez un beau parcours »

Alors qu’il pourrait très bien rester sur sa réserve, le recruteur vous avoue que votre parcours l’impressionne. Remerciez sans emphase et embrayez : vous seriez très heureux de pouvoir mettre vos compétences et votre expérience au service de cette entreprise. Et d’ailleurs, peut-il vous préciser quelles sont ses attentes prioritaires ? 

Vous l’aurez compris : l’objectif est d’amener la personne en face de vous à s’exprimer sur ses besoins. Vous aurez alors tout loisir de lui expliquer en quoi votre profil y répond.

  1. « Vous voyez, Monsieur Duval, nous sommes en ce moment… »

Votre interlocuteur ne cesse de vous interpeller au fil de ses interventions. C’est sans doute la marque d’une proximité souhaitée. Un bon point pour la suite.

  1. « Votre famille serait prête à un déménagement ? »

Vous entrainer sur un registre plus personnel signifie que le recruteur n’a aucun doute sur vos compétences professionnelles. Mais il sait aussi par expérience qu’un nouveau poste a inévitablement des répercussions sur l’entourage du collaborateur. Il souhaite donc vérifier que vos proches sont prêts à vous accompagner dans ce nouveau projet.

  1. « Vous avez d’autres pistes ? »

Que cette phrase est agréable aux oreilles d’un candidat ! Votre interlocuteur se montre inquiet à l’idée que vous pourriez répondre favorablement à une autre proposition que la sienne. Ne trichez pas : que ce soit oui ou non, dites-le simplement. Mais dans la négative, ajoutez que vous multipliez actuellement les entretiens réseau pour parvenir rapidement à vos fins. Le recruteur comprendra qu’il ne doit pas tarder à vous faire une proposition.

  1. Serait-il possible de contacter certaines des personnes avec lesquelles vous avez travaillé ?

Là encore, vous êtes sur la bonne voie. Les références sont en général demandées en fin de processus de recrutement. Il y a donc une probabilité forte pour qu’on vous propose le poste, une fois les dernières recherches opérées. 

  1. « Il faut absolument que vous rencontriez Monsieur X… »

Pour la personne en face de vous, pas de doute, vous êtes le bon candidat. Mais il a besoin de s’assurer que vous allez rapidement vous intégrer dans l’équipe. C’est pour cela qu’il vous propose de rencontrer l’un de vos pairs. Si le courant passe, c’est gagné.

  1. « La décision sera prise dans la semaine »

Vous communiquer une échéance aussi rapprochée est un bon présage. Certes, pas de triomphalisme : un autre concurrent est peut-être encore en lice. Le choix définitif peut tourner à votre avantage mais également au sien.

  1. « Il nous faut interrompre. Je n’avais pas vu qu’il était si tard »

Emporté par votre échange, le recruteur vous a consacré plus de temps qu’il ne l’imaginait. Tant mieux. 

  1. « Si vous avez d’autres questions, voici mes coordonnées »

Savourez ce moment car il est rare qu’un recruteur vous invite à échanger après l’entretien. Il est donc persuadé que vous êtes le meilleur postulant. Il ne voudrait surtout pas qu’à ce stade vous déclariez forfait sur un malentendu. D’où cette proposition de contact ultérieur.

Pour conclure… Affirmer qu’un entretien s’est bien passé sous-entend que vous êtes encore dans la course pour le poste visé. C’est très encourageant mais … un autre candidat peut vous coiffer au poteau, le recrutement peut être gelé, la négociation peut s’enliser. Quelle que soit l’issue, retenez les propos positifs du recruteur. Et surtout pensez à garder le contact. Une opportunité peut en cacher une autre. Cette personne vous apprécie. Si elle le peut, elle ne manquera pas de vous aider à aller jusqu’au bout de vos projets.

Et puis, ne vous emballez pas ! Tant qu’un contrat n’est pas signé, continuez d’avancer dans votre démarche Réseau !

11. Pourquoi on ne vous rappelle pas après un premier entretien d’embauche ?

Vous décrochez l’entretien d’embauche mais n’êtes pas rappelé par la suite ? Vous êtes à la recherche du job parfait depuis plusieurs semaines déjà, vous postulez à de nombreuses offres, vous êtes reçu en entretien et à chaque fois c’est la même chose : jamais de nouvelles.

Pourquoi on ne vous rappelle pas après votre entretien d'embauche ?

Pourquoi on ne vous propose aucun poste après votre entretien d’embauche ?

Que se passe-t-il donc ?

Pas question de remettre en question vos compétences ou votre intelligence. Peut-être ne passez-vous simplement pas les premières secondes de l’entretien de recrutement, pendant lesquelles on vous juge sur des critères qui pourraient bien vous surprendre…

Découvrez ici, grâce notamment au travail d’Amy Cuddy, psychologue sociale et enseignante à la Harvard Business School, comment décrocher le job que vous visez, en marquant des points sur deux critères-clés.

Sur quels critères êtes-vous jugé en entretien d’embauche ?

Voilà une question cruciale à se poser lorsque l’on cherche un emploi.

Vous pensez être jugé sur votre expérience, vos capacités à répondre à la fiche de poste, ainsi que quelques qualités humaines, comme le travail en équipe ou encore la communication.

Mais en êtes-vous vraiment sûr ?

Selon Amy Cuddy, qui a étudié pendant plus d’une décennie le mécanisme des “premières impressions”, lors d’une rencontre, un individu répond instinctivement et très rapidement à deux questions :

  • “Puis-je respecter cette personne ?”
  • “Puis-je faire confiance à cette personne ?”

En somme, d’une part, on vous juge bien sur des compétences, des qualités qui inspirent le respect. Mais d’autre part, la notion de confiance intervient elle aussi ; une notion qui se réfère plutôt à la chaleur humaine que vous dégagez.

Nous avons tendance à placer la notion de compétences au-dessus de la notion de confiance. En entretien d’embauche, comme dans de nombreuses autres situations professionnelles, nous souhaitons prouver que nous sommes intelligent, assez talentueux pour gérer le poste qui nous est confié.

Mais Amy Cuddy prouve dans son ouvrage Presence que la notion de confiance est toute aussi importante quand il s’agit d’une première rencontre, d’un premier jugement.

Car au fond, quoi de plus primordial, d’un point de vue humain, que de savoir si cet individu que vous venez de rencontrer ne va pas porter atteinte à votre intégrité ? Mettez-vous à la place de l’homme des cavernes, qui se demandait si ses pairs n’allaient pas le tuer pour s’emparer de ses possessions au moindre moment.

Du point de vue de l’évolution, c’est certain : les compétences ne peuvent être évaluées qu’une fois la confiance posée.

“Science sans confiance n’est que ruine de l’âme” ?

En ce sens, si on ne vous propose pas de poste à l’issue d’un entretien de recrutement, c’est peut-être que vous vous êtes trop focalisé sur la démonstration de vos compétences, plutôt que sur le fait d’inspirer confiance.

C’est l’un des grands torts de nombreuses personnes dans le monde professionnel : de trop se focaliser sur le fait d’apparaître comme compétent, au détriment de la dimension sociale de la vie en entreprise.

Le fait de participer à des événements d’entreprise, ou bien de demander de l’aide lorsque l’on rencontre un souci, est bien trop souvent négligé… ce qui peut véritablement nuire à la confiance qu’ont les autres en nous.

Amy Cuddy écrit d’ailleurs :

“Si quelqu’un que vous essayez d’influencer ne vous fait pas confiance, vous n’irez pas très loin. En fait, vous pourriez même susciter sa suspicion, parce que la personne aura l’impression que vous la manipulez. Une personne chaleureuse et digne de confiance, qui est également forte suscite l’admiration ; mais ce n’est qu’après avoir établi la confiance que votre force devient un cadeau plutôt qu’une menace.”

Comment inspirer confiance en entretien d’embauche, et enfin décrocher votre job rêvé ?

C’est donc tout naturellement qu’on en conclut qu’il faut avant tout inspirer confiance à son recruteur lors d’un entretien d’embauche.

Mais comment procéder ?

Comme nous l’avons vu, en évitant de se concentrer uniquement sur ses compétences.

Mais d’autres éléments peuvent vous aider à inspirer la confiance, et réussir cet entretien d’embauche avec brio :

  • Ayez confiance en vous. Le fait de paraître à l’aise, détendu, aidera votre interlocuteur à lui-même se détendre.
  • Ayez également confiance en votre recruteur. Si vous êtes sur la défensive, ou si vous cherchez des sens cachés aux questions qui vous sont posées, vous instaurerez une aura de méfiance, qui aura des répercussions sur votre interlocuteur.
  • Soyez authentique, transparent. N’ayez pas peur d’admettre une compétence qui vous manque, un faux pas dans votre parcours : tous ces éléments, en apparence négatifs, font partie de vous. Et le fait de les cacher, ou de les retourner à votre avantage, paraîtra rapidement suspect.
  • Orientez autant que possible votre discours vers l’autre. Ces quelques minutes d’entretien d’embauche vous servent bien sûr à présenter ce que vous valez… mais n’oubliez pas de mettre ces compétences et qualités en rapport avec l’entreprise, le poste que vous visez. Parlez donc de ce que vous pourrez apporter à l’entreprise, de votre collaboration avec elle. En somme, prémâchez le travail du recruteur, qui est censé faire le lien entre vous et le poste à pourvoir.

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