1. Introduction : pourquoi “Ne faites plus d’études” est un électrochoc nécessaire ?
“Ne faites plus d’études.” Le titre claque comme une gifle à tout un système. À une époque où chaque parent rêve de voir ses enfants décrocher un diplôme prestigieux, où l’université reste perçue comme l’ascenseur social par excellence, ce livre vient tout renverser. Son message est simple, le monde a changé, l’intelligence n’est plus rare, le diplôme n’est plus un sésame et ceux qui s’obstinent à croire le contraire foncent droit dans le mur.
Dans Ne faites plus d’études, Laurent Alexandre et Olivier Babeau lancent un cri d’alarme. Ce n’est pas un pamphlet contre le savoir, c’est une charge contre la manière dont on l’acquiert encore aujourd’hui. À l’heure de l’intelligence artificielle généralisée, des cerveaux artificiels à QI illimité et des robots capables de coder, diagnostiquer et créer, continuer à apprendre comme au XIXe siècle est non seulement inefficace… mais suicidaire.
1.1 Qui sont les auteurs ?
Laurent Alexandre est chirurgien, énarque, entrepreneur et auteur à succès. Connu pour ses travaux sur la médecine, le transhumanisme et l’IA, il alerte depuis des années sur les mutations radicales du monde. Olivier Babeau, quant à lui, est professeur d’université, président de l’Institut Sapiens, et penseur critique de la révolution numérique et de ses impacts culturels et économiques. Ensemble, ils incarnent la double légitimité scientifique et institutionnelle.
1.2 Quel est le concept principal du livre ?
Le livre pose une question simple et vertigineuse qui est, que doit-on encore apprendre, et comment, dans un monde où l’intelligence est devenue gratuite ? “Ne faites plus d’études” ne signifie pas “cessez d’apprendre”, mais “déscolarisez votre pensée”. Il s’agit de sortir du modèle linéaire “j’étudie, puis je travaille” et d’entrer dans une ère d’apprentissage perpétuel, autonome, rapide et contextuel.
1.3 Pourquoi le livre fait-il autant de bruit ?
Parce qu’il dérange tous les dogmes. Il attaque de front l’université, les diplômes, les élites, les institutions, les parents, et même les enseignants. Il expose l’obsolescence d’un système de formation figé, pendant que l’intelligence artificielle apprend plus vite que n’importe quel étudiant. Il ose ce que beaucoup pensent tout bas que le modèle éducatif actuel forme à un monde qui n’existe déjà plus.
1.4 Pourquoi faut-il avoir lu “Ne faites plus d’études” ?
Parce que ce livre n’est pas une provocation gratuite mais c’est une tentative lucide de préparer les générations futures au choc cognitif du siècle. Il donne les clés pour comprendre ce qui se joue réellement dans nos écoles, nos universités, nos entreprises, nos familles et surtout, il permet de ne pas être les prochaines victimes du déclassement massif qui vient.
1.5 À qui s’adresse ce livre ?
À tous. Mais en priorité :
- Aux étudiants en quête de sens et d’utilité
- Aux parents qui veulent encore croire à la méritocratie
- Aux cadres qui sentent leur expertise devenir remplaçable
- Aux enseignants et formateurs qui ne savent plus comment transmettre
- Aux dirigeants qui peinent à recruter des talents adaptés au nouveau monde
“Ne faites plus d’études” est un livre pour ceux qui veulent comprendre, s’adapter, et surtout ne pas rater le train de la mutation cognitive.
2. Résumé du livre « Ne faites plus d’études »
Introduction du livre : panique
Dès les premières lignes, « Ne faites plus d’études » adopte un ton d’urgence. Le mot est lâché sans détour : panique. Non pas une peur irrationnelle, mais une lucidité brutale face à une révolution cognitive en cours. Les auteurs ne se cachent pas, ils sont déstabilisés, désarçonnés, presque tétanisés par la vitesse de transformation du monde sous l’effet de l’intelligence artificielle et cette panique n’est pas individuelle mais générationnelle.
Depuis l’apparition de ChatGPT 3.5 en 2022, puis des modèles encore plus puissants, le sol semble se dérober sous les pieds de ceux qui avaient construit leur réussite sur la maîtrise du savoir. L’ancien monde, celui de la “rente cognitive”, est en train de s’effondrer. L’intelligence humaine, si précieuse hier, devient soudainement banale, accessible, copiée, multipliée à l’infini par les machines.
Dans ce contexte, “Ne faites plus d’études” prend tout son sens. Il ne s’agit pas de rejeter le savoir ou la formation, mais de refuser un modèle éducatif devenu contre-productif, obsolète avant même d’avoir terminé son cycle. Étudier des années pour apprendre des compétences que les IA maîtrisent en quelques secondes ? C’est non seulement inefficace, mais tragiquement dangereux pour les générations futures.
Les auteurs sonnent l’alarme : ce livre est écrit pour les jeunes, pour les enfants d’aujourd’hui qui vivront pleinement les effets de cette révolution. Le message est clair, l’école, les diplômes, les cursus linéaires ne vous sauveront pas. Ce qui vous sauvera, c’est votre capacité à apprendre différemment, à vous adapter, à penser hors du cadre.
“Panique”, donc. Pas pour effrayer, mais pour réveiller. Pour forcer la prise de conscience. Pour obliger chacun à se poser cette question fondamentale :
Dans un monde où l’intelligence est gratuite, que devons-nous encore apprendre ? Et comment ?
Ce chapitre d’ouverture donne le ton du livre avec un appel au sursaut, à la réinvention, à la rupture cognitive et il annonce le cœur du propos : Ne faites plus d’études… si c’est pour rester dans l’ancien monde.
2.1 Partie 1 – Le tsunami de l’intelligence gratuite
L’humanité est en train de vivre une bascule historique. Selon Laurent Alexandre et Olivier Babeau, c’est la révolution la plus rapide et la plus radicale depuis la maîtrise du feu et cette révolution a un nom : l’intelligence artificielle générative.
Avec “Ne faites plus d’études”, les auteurs décrivent cette mutation comme un tsunami cognitif. Invisible au début, silencieux, mais irrémédiablement destructeur. Le savoir humain, autrefois rare et lent à acquérir, devient soudain abondant, externalisable, et gratuit. Et les conséquences de cette “abondance cognitive” sont vertigineuses.
2.1.1 Des milliards d’immigrants à très haut QI
Dans une métaphore saisissante, les auteurs reprennent une image de Yuval Noah Harari : nous assistons à une immigration cognitive de masse. Des milliards d’entités artificielles, sans passeport ni frontières, envahissent nos entreprises, nos écoles, nos professions. Elles ne dorment jamais, ne se syndiquent pas, n’oublient rien. Et surtout, elles apprennent plus vite que n’importe quel humain.
Ces “immigrés” d’un nouveau genre – les IA – ne demandent ni formation, ni intégration. Ils remplacent. Le drame ? C’est que personne ne semble s’en inquiéter. Ni les gouvernements, ni les syndicats, ni même les élites intellectuelles. Cette révolution silencieuse s’infiltre partout sans créer de choc. Car elle est douce, efficace, rentable.
2.1.2 Le cerveau sous stéroïdes numériques
Face à cette armée de cerveaux artificiels, que vaut encore notre intelligence biologique ? Les auteurs répondent sans détour, le cerveau humain est obsolète.
Conçu pour survivre dans la savane, notre cerveau est lent, limité, fragile. Il oublie, il doute, il fatigue. Il faut 20 ans pour former un expert humain, mais une IA peut l’égaler en quelques mois. Surtout, notre intelligence ne se duplique pas, alors que celle des IA est instantanément reproductible à l’infini.
Les auteurs évoquent l’émergence de l’homme augmenté, celui qui, pour rester compétitif, devra hybrider son cerveau avec des interfaces neuronales. Un basculement radical se profile : soit on s’adapte, soit on est dépassé.
2.1.3 Le déluge cognitif
Ce qui rend cette révolution encore plus redoutable, c’est son invisibilité sociale. Les gouvernements ne bougent pas et les citoyens ne réagissent pas. Pourquoi ? Parce que le changement est progressif, invisible… et confortable.
On parle à ChatGPT, on automatise des rapports, on laisse l’IA résumer, répondre, créer. Et tout cela semble naturel. Personne ne perçoit que nous vivons la première expropriation cognitive de masse. Le savoir quitte les humains pour se loger dans les serveurs, dans les datas, dans le cloud.
Même les infrastructures trahissent cette transition : on construit moins de bureaux, mais plus de data centers. Le cerveau est délaissé au profit du silicium. Et ce glissement, aussi doux soit-il, est irréversible.
Dans cette première partie de “Ne faites plus d’études”, les auteurs dressent un constat implacable : nous ne sommes plus au sommet de la chaîne cognitive. Le feu avait changé notre rapport à la matière. L’IA change notre rapport à la pensée. Et face à cette déferlante, rester attaché au modèle scolaire classique revient à construire des digues… en carton.
2.2 Partie 2 – Le grand déclassement de l’intelligence humaine
Si la première vague du tsunami cognitif balaie la rareté du savoir, la deuxième s’attaque directement au travail, aux statuts sociaux et à la valeur de l’intelligence humaine. Dans cette partie du livre Ne faites plus d’études, les auteurs exposent avec une précision glaçante le basculement silencieux qui déclasse les experts, remplace les cols blancs, et rendra inutiles les anciens parcours d’excellence.
2.2.1 Que devient le travail quand l’intelligence est gratuite ?
L’une des idées les plus puissantes du livre est aussi la plus brutale est que le travail intellectuel est en train de vivre ce que le travail manuel a subi il y a un siècle.
L’intelligence étant devenue accessible à tous via les IA, les métiers reposant sur l’expertise, le raisonnement ou la planification perdent leur rareté donc leur valeur.
Les auteurs décrivent une mutation économique majeure car on passe d’un monde où l’intellect était le cœur de la productivité, à un monde où les tâches cognitives deviennent automatisées, standardisées, délocalisables. Rédiger un contrat, synthétiser un rapport, diagnostiquer une pathologie ? L’IA le fait, plus vite, sans pause, sans émotion.
L’impact ? Le modèle même de carrière est à revoir car l’accumulation de diplômes, la fidélité à une entreprise, la montée en compétences sur 20 ans ne garantissent plus rien. Pire, ils peuvent devenir des boulets.
2.2.2 Le crépuscule des élites d’hier
L’autre conséquence du déluge cognitif est la perte de légitimité des élites traditionnelles. L’ENA, Polytechnique, les agrégations, les doctorats… ces anciens symboles de prestige deviennent, dans le monde qui vient, des reliques.
Pourquoi ? Parce que l’IA, plus rapide, plus adaptable, court-circuite la hiérarchie intellectuelle sur laquelle reposait toute notre société. Dans un monde où ChatGPT réussit l’agrégation de philo ou code mieux qu’un ingénieur junior, la noblesse d’État se retrouve nue.
Et cela crée un choc silencieux car une génération qui a tout sacrifié pour gravir les échelons intellectuels découvre qu’elle n’est plus utile. Un effondrement de repères qui alimente frustration, colère… et déni.
2.2.3 Nous sommes tétanisés
C’est l’un des chapitres les plus puissants du livre. Les auteurs y expliquent que si rien ne change, ce n’est pas par ignorance, c’est parce que nous sommes paralysés.
Face à la vitesse et à la complexité du changement, la société reste figée, les décideurs sont dépassés, les enseignants impuissants, les institutions pétrifiées.
“Le monde bouge trop vite pour que nos structures s’adaptent”, écrivent-ils.
Le résultat est que personne ne tire le frein d’urgence. L’université continue à produire des diplômés pour des métiers qui disparaissent. Les jeunes s’endettent pour des cursus qui seront inutiles et pendant ce temps, l’IA progresse chaque jour.
C’est là que la proposition “Ne faites plus d’études” prend tout son sens car ne faites plus d’études dans un système figé, apprenez autrement, ou soyez déclassé.
Cette deuxième partie agit comme un électrochoc. Elle nous force à regarder en face une vérité dérangeante qui est que l’intelligence humaine n’est plus au centre. Elle est remplacée, diluée, supplantée par des entités artificielles que nous avons créées… et que nous ne contrôlons plus.
2.3 Partie 3 – L’enseignement supérieur envoie nos enfants au casse-pipe
Avec cette troisième partie, le ton monte. Le titre lui-même est une accusation frontale, l’enseignement supérieur trahit la jeunesse. Non seulement il n’est plus adapté, mais il devient un piège, une fabrique de frustrations et d’inadéquation professionnelle. Dans “Ne faites plus d’études”, les auteurs dénoncent un système éducatif figé, bureaucratique et hors-sol, incapable de suivre la vitesse du monde réel.
2.3.1 L’université était déjà en ruine avant l’IA
Bien avant l’arrivée de l’intelligence artificielle, l’université montrait déjà des signes d’essoufflement. Les filières bouchées, les diplômes dévalués, l’inflation de masters sans débouchés, tout cela existait déjà.
Mais avec l’IA, ce désalignement devient catastrophique.
Les auteurs comparent l’université à un paquebot administratif, construit pour une mer calme, alors qu’il navigue désormais en pleine tempête technologique. Pendant que ChatGPT rédige des dissertations en une minute, l’université continue à évaluer sur la base de copies manuscrites. Le fossé n’est plus réformable, il est structurel.
2.3.2 La grande démission de l’intellect
Ce chapitre est une critique cinglante du monde académique. Selon les auteurs, les enseignants eux-mêmes sont découragés, fatigués de transmettre à des étudiants qui utilisent l’IA pour résumer, tricher ou répondre à leur place, beaucoup baissent les bras.
On assiste à une mise en scène de la pédagogie, où chacun joue son rôle sans plus y croire. Le professeur dicte, l’élève copie, puis tous font semblant de s’évaluer. L’IA devient l’intermédiaire invisible entre les deux, rendant le rituel éducatif hollow, artificiel, absurde.
L’université n’est plus un lieu de savoir, mais une machine à délivrer des diplômes obsolètes.
2.3.3 L’incroyable gâchis économique
Le coût de ce dysfonctionnement est colossal. Non seulement pour les finances publiques, mais surtout pour les individus. Chaque année, des centaines de milliers de jeunes passent plusieurs années dans des cursus qui ne les prépareront à rien. Ils s’endettent, stagnent, perdent des années précieuses pendant que le marché du travail évolue sans eux.
Les auteurs parlent d’un mensonge collectif, d’un consensus de façade autour d’un système éducatif qui ne garantit plus rien. Pire encore, en formant les jeunes à des modèles mentaux périmés, on les rend moins adaptables au nouveau monde.
Cette partie du livre « Ne faites plus d’études » est sans doute la plus violente pour les institutions. Mais c’est aussi la plus urgente. Elle pose une question radicale mais nécessaire :
Avons-nous encore le droit moral d’envoyer nos enfants dans un système universitaire qui les condamne à l’inadéquation ?
2.4 Partie 4 – Apprendre autrement à l’ère de l’IA
Après avoir démonté les illusions du système éducatif classique, les auteurs de « Ne faites plus d’études » passent à la reconstruction. Que faire alors ? Comment apprendre, se former, se préparer à un avenir où les machines penseront plus vite que nous ? Cette dernière partie propose des pistes concrètes, des principes, et même un véritable manifeste pour l’étudiant de demain.
2.4.1 Un professeur pour la vie
Dans le monde ancien, on avait des professeurs pendant un temps limité, c’est à dire, une année, un cursus, une discipline. Puis, on partait dans la vie professionnelle et on se débrouillait mais dans un monde où tout évolue à la vitesse de l’IA, on ne peut plus se permettre d’arrêter d’apprendre.
Les auteurs appellent à un changement radical de posture. Chaque individu doit adopter un professeur pour la vie, c’est-à-dire un rapport permanent et personnel à l’apprentissage. Cela peut être une IA personnalisée, un mentor humain, une communauté d’apprentissage, mais le lien avec le savoir doit devenir vital, quotidien, fluide.
2.4.2 Créez votre startup cognitive
Apprendre n’est plus une étape, c’est un projet et ce projet, chacun doit le concevoir comme une startup personnelle.
Ce chapitre propose une métaphore puissante, celle que chaque individu est désormais le CEO de son propre cerveau. Il doit identifier ses compétences clés, évaluer ses performances cognitives, chercher à s’adapter plus vite, innover mentalement, pivoter au besoin.
L’école ne vous préparera plus, les diplômes ne vous protégeront plus, seule votre agilité cognitive, votre capacité à naviguer dans un monde fluide, vous permettra de rester pertinent.
2.4.3 Qui réussira en 2040 ?
La question est volontairement provocante car les critères du succès changent déjà. Ce ne seront pas forcément les plus diplômés, ni les plus brillants selon les standards scolaires mais ceux qui réussiront seront les plus adaptables, les plus curieux, les plus rapides à se remettre en question, les plus à l’aise avec l’incertitude.
L’intelligence artificielle transforme la réussite en jeu darwinien cognitif. Ce n’est plus le plus fort, mais le plus rapide à apprendre et à désapprendre qui l’emportera. L’obsession de la note, du concours ou du classement devient contre-productive. Il faut viser l’utilité, la pertinence, la valeur ajoutée humaine.
2.4.4 14 commandements pour l’étudiant à l’ère de l’IA
Cette dernière section agit comme un guide de survie mental. Les auteurs y livrent 14 règles simples, parfois déroutantes, souvent puissantes, pour naviguer dans le monde cognitif de demain. En voici quelques exemples :
- Apprends comme si tu étais menacé par une IA (car tu l’es)
- Cultive tes biais humains : émotion, intuition, relation
- N’apprends pas pour réussir un examen, mais pour rester vivant cognitivement
- N’attends pas qu’on t’autorise à apprendre
- Apprends ce que l’IA ne sait pas faire
Ces commandements ne sont pas des conseils théoriques, ce sont des réflexes mentaux à adopter d’urgence. Le message est clair : déscolarise-toi ou deviens inutile.
Avec cette dernière partie, « Ne faites plus d’études » ne se contente pas de dénoncer, il propose une nouvelle boussole, une manière d’apprendre plus fluide, plus organique, plus personnelle, à la hauteur de la révolution cognitive en cours.
2.5 Conclusion du livre : manifeste des nouveaux droits de l’étudiant
Le livre « Ne faites plus d’études » se termine sur un ton à la fois provocateur et inspirant. Après avoir déconstruit le modèle éducatif traditionnel, et proposé de nouveaux repères pour apprendre à l’ère de l’intelligence artificielle, les auteurs appellent à un véritable changement de paradigme éducatif. Cette conclusion prend la forme d’un manifeste, un cri de révolte et d’espoir pour redéfinir ce que signifie “être étudiant” au XXIe siècle.
Ce n’est plus un statut transitoire entre l’adolescence et le travail, c’est une condition permanente. L’étudiant du futur n’est pas celui qui fréquente une école ou une université, mais celui qui n’arrête jamais d’apprendre, qui reste libre, lucide, en mouvement.
2.5.1 Les nouveaux droits de l’étudiant
Parmi les principes affirmés dans ce manifeste, on trouve :
- Le droit de désapprendre ce qui ne sert plus
- Le droit de ne pas suivre un cursus figé
- Le droit de se former hors des institutions
- Le droit de préférer l’action à la certification
- Le droit d’échouer vite pour apprendre mieux
- Le droit d’interroger les professeurs comme les machines
- Le droit de refuser un système éducatif qui ne prépare plus à rien
Ce ne sont pas de simples slogans, ce sont des permissions mentales qu’il faut s’octroyer pour rester libre face aux injonctions sociales et institutionnelles.
2.5.2 Une révolution éducative à faire soi-même
Ce manifeste est aussi un appel à la responsabilité. Si l’école ne change pas, si l’université refuse de se réinventer, alors c’est à chacun de construire sa propre éducation. Attendre que le système bouge, c’est déjà être en retard.
« Ne faites plus d’études« , dans sa conclusion, nous invite à reprendre le pouvoir sur notre rapport au savoir. À sortir de la passivité, à construire un nouveau contrat cognitif entre l’humain et la machine.
2.5.3 Apprendre autrement… ou disparaître
Le dernier message est clair, radical, sans appel :
Celui qui continue à apprendre comme hier sera remplacé.
Celui qui apprend autrement survivra.
Ce manifeste est donc un guide de survie cognitive, mais aussi une déclaration de guerre à l’obsolescence éducative. Il faut apprendre, oui mais apprendre comme un hacker, comme un stratège, comme un explorateur. C’est là toute la puissance du titre :
“Ne faites plus d’études” ne veut pas dire arrêtez d’apprendre. Il veut dire, changez de manière d’apprendre, ou disparaissez.
3. Conclusion
3.1 Pourquoi ce livre va-t-il marquer un tournant ?
« Ne faites plus d’études » n’est pas simplement un livre de plus sur l’école ou l’IA, c’est un point de bascule intellectuel. Il vient poser, sans fard ni filtre, une question que tout le monde évite, l’école forme-t-elle encore à quelque chose ? Dans un monde où l’intelligence est devenue gratuite, immédiate, surpuissante… à quoi sert encore d’accumuler des diplômes ?
Ce livre marque un tournant car il brise un tabou civilisationnel qui est celui de la foi aveugle dans les études comme ascenseur social. Il propose une révolution cognitive, plus profonde encore que la transformation numérique.
3.2 En quoi est-ce un manifeste générationnel ?
Ce n’est pas un livre pour experts, c’est un manifeste pour les générations qui arrivent, celles qui devront affronter des IA toujours plus performantes, des marchés toujours plus instables, et des institutions toujours plus lentes. C’est un appel à l’autonomie intellectuelle, à la désobéissance éducative, à la construction de son propre système d’apprentissage. Une forme de rébellion saine, structurée, argumentée face à un système qui n’évolue plus.
3.3 Que faire maintenant si vous êtes un étudiant, parent ou professionnel ?
Si vous êtes étudiant, ne vous laissez pas piéger par le réflexe du diplôme. Investissez dans ce que l’IA ne sait pas faire, c’est à dire l’humain, la créativité, l’intuition, la relation.
Si vous êtes parent, ne mesurez pas l’avenir de vos enfants à la longueur de leur CV académique. Aidez-les à devenir agiles, à penser, à apprendre autrement, à se construire hors des sentiers battus.
Si vous êtes un professionnel, un cadre, un dirigeant, repensez votre formation continue. Déscolarisez-vous, désacralisez les titres, restez en mouvement, formez-vous comme on s’entraîne pour survivre.
« Ne faites plus d’études » est un livre radical, mais profondément humaniste. Il ne vous dit pas d’arrêter d’apprendre, il vous dit de reprendre le contrôle sur votre manière d’apprendre. C’est un électrochoc salutaire dans un monde où le savoir ne suffit plus.
4. Références de livres sur le même sujet
Pour aller plus loin après la lecture de « Ne faites plus d’études« , voici une sélection d’ouvrages incontournables qui explorent, complètent ou challengent les mêmes thématiques que sont l’intelligence artificielle, l’éducation, l’obsolescence cognitive, l’avenir du travail et l’apprentissage à l’ère numérique.
La guerre des intelligences – Laurent Alexandre
Un livre fondateur du débat sur l’IA, déjà très en avance sur les mutations de l’intelligence humaine face aux machines. Il pose les bases de la pensée de l’auteur et explore les conséquences éducatives, économiques et politiques de l’IA.
Homo Deus – Yuval Noah Harari
Un essai puissant sur les futurs possibles de l’humanité à l’ère des algorithmes, de l’intelligence artificielle et de la biotechnologie. Harari interroge le rôle de l’humain dans un monde dominé par les données.
Deep Learning – Ian Goodfellow
La référence technique mondiale sur le fonctionnement de l’intelligence artificielle moderne. Pour ceux qui veulent comprendre les mécanismes à l’origine des systèmes qui bouleversent l’éducation et le travail.
Ces lectures prolongent et enrichissent la réflexion entamée dans « Ne faites plus d’études« . Elles permettent de construire une vision globale de ce changement d’ère pour mieux s’y préparer, s’y adapter, et surtout ne pas le subir.

