Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même

Titre : Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même

Sous-titre : Rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice

Auteur : Lise BOURBEAU

Editeur : Editions E.T.C. INC, 2000

Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même – Le pitch 

Rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice : voici dans l’ordre d’apparition les cinq blessures que peut ressentir un être humain dès les premières années de sa vie. Des souffrances, bien vite dissimulées sous des « masques » afin de donner le change dans une société ayant tendance à valoriser les battants et les cyniques. Et pourtant, affronter ses fragilités est le meilleur moyen de vivre en paix avec soi-même et avec les autres. Alors commençons par le commencement : dans Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, vous allez découvrir les principales caractéristiques des personnes souffrant d’au moins un des traumatismes listés plus haut. Notez tout ce qui semble vous correspondre et muni de ces éléments, reportez-vous au dernier chapitre pour amorcer votre guérison. Eh oui, une autre trajectoire est possible ! 

Les 5 blessures – Pourquoi il faut avoir lu ce livre ?

Après une carrière dans la vente, Lise Bourbeau, née à Québec en 1941, entreprend un travail sur soi, plus précisément A l’écoute de son corps, qu’elle documentera dans son premier ouvrage. Le succès est immédiat, ce qui incite Lise à glisser résolument vers le développement personnel en enchaînant conférences et best sellers. Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même figure d’ailleurs parmi les ouvrages les plus populaires dans ce domaine. Il est vrai que la méthode clé en main proposée ici a de quoi séduire : partant du principe que toutes les personnes affectées par l’une des cinq blessures présentent un certain nombre de caractéristiques communes, physiques et comportementales, l’auteur nous incite à réaliser une auto-évaluation au regard de la typologie qu’elle a mise au point.

Résultat : nous voici en mesure de repérer les traumatismes dont nous souffrons inconsciemment.

Mais attention : comme toutes les blessures non traitées, celles-ci finiront par gangrener si nous n’avons pas le courage de les soigner. C’est pourquoi, je vous suggère de lire très attentivement le dernier chapitre consacré aux étapes de la guérison. Reproduire fidèlement ces conseils est le meilleur moyen de reprendre votre vie en main.

Les 5 blessures – Le résumé  

« Mes nombreuses années d’observation m’ont permis de constater que toutes les souffrances de l’humain peuvent être condensées en cinq blessures », affirme Lise Bourbeau. Vous voilà avertis. Le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice sont des souffrances extrêmement répandues mais le plus souvent inavouées.

La raison : dès son plus jeune âge, l’enfant intègre qu’il ne peut pas vivre comme il l’entend car « cela ne fait pas l’affaire des adultes », à commencer par ses propres parents. Après avoir tenté de se rebeller, en vain, il cherche à dissimuler son malaise sous un masque qu’il pense suffisamment étanche pour le protéger de la douleur initiale. Peine perdue. Il convient au contraire d’affronter ses blessures. Et voici comment.

1- Masques et blessures : quelques clés pour mieux comprendre 

1°/ Comme nous l’avons vu en introduction, nous adoptons un masque en réaction à une blessure d’enfance qui peut à tout moment se raviver. A chaque masque correspond donc une blessure associée, soit :

  • le masque du fuyant, en réaction à une blessure de rejet
  • le masque du dépendant, en réaction à une blessure d’abandon
  • le masque du masochiste, en réaction à une blessure d’humiliation
  • le masque du contrôlant, en réaction à une blessure de trahison
  • le masque du rigide, en réaction à une blessure d’injustice

2°/ Ce n’est pas la situation dans laquelle nous évoluons qui nous pousse à mettre un masque mais la réaction à ce que nous vivons en fonction de nos blessures.

Prenons un exemple : suite à un licenciement, une personne prend un travail alimentaire dans une grande surface. Elle voit arriver un jour une de ses connaissances à qui elle a caché sa nouvelle situation. Comment va-t-elle réagir ? Si elle souffre d’une blessure de rejet, il est fort probable qu’elle tentera de se cacher dans un autre rayon pour éviter tout contact. En revanche, si elle vit une blessure de trahison, il est possible qu’elle aborde la connaissance en question mais qu’elle lui mente sur la réalité de son emploi, se faisant passer pour un dirigeant de l’entreprise ou un consultant en immersion. En d’autres termes, la réaction à une situation donnée peut être très différente selon la blessure dominante chez une personne.

3°/ Il est possible de cumuler plusieurs blessures même s’il est rare de souffrir des cinq à la fois. Cependant, ces blessures n’auront pas la même intensité.

Conséquence : c’est la gravité de notre souffrance qui détermine l’épaisseur de notre masque. Plus vous serez affecté par un traumatisme, plus vous cocherez les caractéristiques du profil associé.

L’inverse n’est pas vrai : afficher les caractéristiques d’un type de caractère ne permet pas de déduire que la personne souffre prioritairement de la blessure associée. Comme nous l’explique l’auteur, « grâce à sa capacité de se contrôler, le rigide a la plus grande possibilité de cacher une autre blessure. La personne masochiste et rigide, par exemple, peut arriver à surveiller son poids pendant un certain temps. Lorsqu’elle ne peut plus se contrôler, son corps grossit. »

4°/ Il est rare de souffrir d’une blessure en continu et donc de porter un masque en continu. Cependant, nous sommes incapables de déterminer quand nous enfilons notre masque et quand nous l’enlevons. C’est un processus inconscient. Il est donc particulièrement utile de se plonger dans les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même pour découvrir enfin ce qui nous fragilise. Repérer chez soi les caractéristiques d’un ou plusieurs masque(s) permet de reconnaitre les blessures à l’origine de ce masque. Et d’entamer sa guérison.

2- Une typologie de caractères destinée à repérer vos propres blessures

Cette partie a pour objectif de vous mettre sur la voie de vos propres blessures, en vous comparant aux types de caractère définis par Lise Bourbeau. Sont ainsi décrits :

  1. Le fuyant 

Surtout faire le moins de vagues possible : tel est le leitmotiv du fuyant qui estime, à juste raison ou non, avoir été rejeté à sa naissance par le parent de même sexe. D’où son corps souvent chétif, sa propension à l’anorexie, sa tendance à vouloir passer inaperçu et sa soif de perfection, seul moyen pense-t-il, d’être irréprochable et d’éviter d’être rejeté.

  1. Le dépendant

Un manque de tonus corporel est « LE » marqueur des personnes souffrant d’une blessure d’abandon. Ce corps courbé, aux épaules généralement en avant, aurait besoin d’un tuteur comme celui que l’on pose à une plante pour la redresser. L’image est d’autant plus probante que le dépendant aspire à être soutenu, persuadé qu’il n’arrivera à rien tout seul.

Autres caractéristiques : la tendance à la victimisation, la difficulté à décider, la peur panique de se retrouver seul ou encore la propension à la boulimie. C’est dans cette population que l’on comptabilise le plus de maladies rares ou incurables car elles attirent davantage l’attention, ce que recherchent coûte que coûte les dépendants.

2. Le masochiste

Prenant un certain plaisir à souffrir, le masochiste se met en quatre pour répondre aux désirs des autres, au détriment de ses propres besoins et de ses limites. Souvent corpulent, voire obèse, il apprécie les aliments gras qu’il a tendance à consommer sans modération, ce qui renforce son problème de poids. Il se lance alors dans des régimes qu’il finit très vite par interrompre. Cette propension à renoncer le conduit à avoir honte de lui, ce qui restreint sa faculté à se faire des amis. 

  1. Le contrôlant

Souvent incapable de résoudre son problème d’Œdipe, le contrôlant témoigne d’un attachement sans borne au parent de sexe opposé, ce qui pénalise souvent ses relations affectives à l’âge adulte. Séducteur invétéré, il aime exhiber un corps athlétique et un regard brûlant. Côté comportement, le contrôlant se montre particulièrement exigeant envers lui-même et son entourage. Souvent à des postes de direction, il est prêt à manipuler et à mentir pour atteindre ses objectifs et conserver son aura.

4. Le rigide

Estimant ne pas être reconnu à sa juste valeur ou à l’inverse, bénéficier indûment d’un privilège ou d’une situation, le rigide affiche un corps bien proportionné, résultat d’un contrôle strict de son alimentation. Très exigeant envers lui-même, il va de l’avant sans jamais avouer les problèmes rencontrés, convaincu « qu’on l’apprécie plus pour ce qu’il fait que ce qu’il est. » Attitude qui peut le conduire au burn-out.

Au terme de ces différentes descriptions, vous voilà mieux armé pour repérer les principales blessures qui vous affectent personnellement. Reste désormais à enclencher le processus de guérison. 

3- Comment venir à bout de ses blessures ? Les quatre étapes qui conduisent à la guérison

Pour Lise Bourbeau, les blessures dont nous souffrons proviennent de notre enfance, voire de nos précédentes vies puisque « tout ce qui est vécu dans la non-acceptation s’accumule au niveau de l’âme. Celle-ci, étant immortelle, revient sans cesse sous différentes formes humaines avec le bagage accumulé dans sa mémoire d’âme. »

Guérir s’apparente alors à un processus de déconstruction en quatre étapes :

  1. Prendre conscience des masques que l’on porte à travers les types de caractère établis au paragraphe précédent.
  2. Résister temporairement en refusant de se reconnaitre dans cette image de soi peu valorisante. 
  3. Remonter la chaine des explications en reconnaissant qu’un parent ait pu nous meurtrir quand nous étions enfant, parce que lui-même souffrait, et avoir de la compassion pour sa souffrance.
  4. S’accepter comme on est, avec ses forces mais aussi ses faiblesses. « Le fait d’être humain signifie que tu ne peux pas plaire à tous et que tu as le droit d’avoir certaines réactions humaines qui peuvent déplaire », nous rassure Lise Bourbeau avant d’ajouter : « L’acceptation est donc l’élément déclencheur pour mettre en marche la guérison. En effet, tu découvriras, à ta grande surprise, que plus tu te donnes le droit de trahir, de rejeter, d’abandonner, d’humilier, d’être injuste, moins tu le feras ! »

Etre en voie de guérison signifie donc :

  • Pour le fuyant : oser s’affirmer
  • Pour le dépendant : se fixer des objectifs qui lui sont propres et les atteindre sans l’aide d’un tiers.
  • Pour le masochiste : faire passer ses besoins avant ceux des autres
  • Pour le contrôlant : lâcher prise
  • Pour le rigide : accepter ses émotions

Vous voulez accélérer le processus ? Tous les soirs, accordez-vous un moment pour identifier le masque que vous avez porté le plus longtemps dans la journée, en réaction à une situation que vous préciserez également. Notez comment vous vous êtes senti puis acceptez d’avoir agi ainsi. Comme nous l’avons vu, l’acceptation est le premier pas vers la liberté car « en affrontant ces blessures et en les guérissant, toute l’énergie qui servait à réprimer et à cacher notre douleur est enfin libérée et peut être utilisée pour des fins beaucoup plus productives. »

Les 5 blessures – Pour conclure

je ne peux que vous encourager à vous procurer Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même afin de vous livrer au plus tôt au décryptage de ce corps et de ces attitudes qui en disent long sur vous et vos fragilités. Ignorer ces blessures ne ferait que les aggraver. Alors oui, la démarche est exigeante puisqu’il est rare d’identifier ses traumatismes à la première lecture mais persévérez.

La récompense sera de taille : vous allez enfin retrouver votre véritable personnalité. 

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Philippe Douale

Expert en évolution professionnelle, LinkedIn & Networking

Philippe accompagne les cadres et les dirigeants, en évolution professionnelle, pour trouver leur prochain poste, en outplacement complet (6 mois, 9 mois, un an, où jusqu’à la fin de la période d’essai), ou en outplacement en version accélérée (3 mois).
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