Soft skills – Développez vos compétences comportementales, un enjeu pour votre carrière

Titre : Soft skills

Sous-titre : Développez vos compétences comportementales, un enjeu pour votre carrière

Auteurs : Julien BOURET, Jérôme HOARAU, Fabrice MAULEON

Editeur : Dunod, 2018

Le pitch

« Comment faites-vous pour cultiver vos soft skills ? » La personne qui vient de formuler cette interrogation n’est autre que le recruteur qui se situe en face de vous. Il convient donc de lui répondre, d’autant que les soft skills, traduisez compétences comportementales en français, sont devenues les meilleures alliées de votre employabilité. La raison : la quatrième révolution industrielle « qui repose sur l’IA* et ses technologies associées » et qui, comme les trois précédentes va faire disparaitre un certain nombre d’emplois… au profit de nouveaux métiers, davantage centrés sur la personnalité des actifs que sur leurs savoir-faire techniques.

Conséquence : en cultivant votre singularité, vous éviterez « de répéter ce qui existe déjà, car tout ce qui se répète peut potentiellement être effectué par un robot ou un algorithme », nous avertissent les auteurs de Soft skills, Développez vos compétences comportementales… Et la lecture de leur ouvrage est un excellent moyen de prendre conscience et de valoriser ce potentiel unique dont vous disposez.

*Intelligence Artificielle

Pourquoi il faut avoir lu ce livre sur les compétences comportementales ?

Quatre ans séparent les deux ouvrages consacrés aux soft skills par Julien BOURET, Jérôme HOARAU et Fabrice MAULEON. C’est objectivement peu mais à la lecture de leur titre respectif, on comprend pourquoi les auteurs ont ressenti la nécessité de réinvestir le sujet dans un temps aussi court. En 2014, il s’agissait pour le trio d’installer dans le paysage français une notion déjà popularisée et bien documentée aux Etats-Unis mais peu en Europe, ce qui conduisait BOURET, HOARAU et MAULEON à inscrire en couverture de leur essai « Le réflexe soft skills, les compétences des leaders de demain. » En 2018, date de la parution de « Soft skills, Développez vos compétences comportementales, un enjeu pour votre carrière », plus de référence au futur mais bel et bien au présent : il y a urgence pour chacun d’entre nous à mobiliser ses soft skills, compte tenu de la vitesse de diffusion des nouvelles technologies et de leur impact sur les savoir-faire techniques (hard skills en anglais) voués à une obsolescence accélérée.

Dans cette société digitale, l’enjeu n’est donc plus d’apprendre un métier que l’on pourra exercer jusqu’à sa retraite mais d’apprendre à apprendre pour mieux rebondir au fil de sa carrière.

Ce qui renvoie à des compétences comportementales comme l’agilité, « la capacité à collaborer, à prendre des décisions complexes ou stressantes au quotidien, à prioriser dans un environnement du tout urgent, etc. ». Le défi vous semble hors de portée ? Alors laissez-vous guider par nos trois auteurs qui, dans chaque chapitre, vous proposent un certain nombre d’exercices et de conseils d’expert pour vous permettre d’avancer dans la bonne direction.

Le résumé

L’homme remplacé par la machine ? Cela fait des décennies que ce scénario du pire, ou du meilleur (tout dépend des convictions de chacun), nous est annoncé preuve à l’appui : hier, les robots pénétraient dans les usines, aujourd’hui la révolution digitale supprime un bon nombre d’emplois tertiaires (considérez par exemple le nombre de démarches en ligne que vous effectuez désormais), demain l’intelligence artificielle (IA) parviendra-t-elle à évincer définitivement l’homme du marché du travail ?

Non, nous répondent en chœur Julien BOURET, Jérôme HOARAU et Fabrice MAULEON dans leur nouvel ouvrage Soft Skills, Développez vos compétences comportementales, un enjeu pour votre carrière. Mais il convient quand même de rester lucides sur l’adaptation que nous devrons effectuer au regard des transformations en cours. En effet :

–        Aujourd’hui, l’IA permet d’opérer une tâche cantonnée dans un seul domaine, comme jouer aux échecs, résumer un texte, faire un diagnostic… Avec derrière ces prouesses, le traitement de milliers, voire de millions de données et la mobilisation d’algorithmes permettant d’obtenir en un temps record la solution attendue.

–        Demain, l’IA, grâce au deep learning, devrait être en capacité de résoudre des problèmes beaucoup plus complexes et transverses, comme pourrait le faire un cerveau humain. 

–        A cela s’ajoutent trois ruptures technologiques majeures que sont le Big data, ces milliards de données collectées sur nous quotidiennement, l’Internet des objets, qui permet par exemple à mon smartphone de me dire combien de pas je viens d’effectuer, et la Réalité virtuelle qui, sans me déplacer, m’ouvre la possibilité d’apparaitre dans différents endroits.

Inutile de multiplier les exemples pour comprendre l’impact de ces évolutions (les auteurs parlent d’ailleurs de révolution) sur l’ensemble des acteurs économiques, notamment sur les entreprises et leurs collaborateurs, et précisément sur les compétences techniques de ces derniers. Car comme le soulignent les auteurs : « faut-il encore apprendre les statistiques en école de commerce ? Faut-il encore former des chauffeurs routiers à l’heure où les camions pourront communiquer entre eux et avec le centre de pilotage ? Enfin, faut-il encore apprendre une langue étrangère et prendre l’avion puisque demain la traduction sera simultanée et ma présence virtualisée via un hologramme ou autre ? »

L’heure est donc à la redéfinition des périmètres de compétences entre la machine et l’homme. Dit autrement, à la valorisation des soft skills au détriment des hard skills.

Les compétences comportementales pour en finir avec la définition logico-mathématique de l’intelligence

En ce 21e siècle, l’homme dispose (encore) d’un avantage sur la machine, à savoir son cerveau, siège de l’intelligence humaine. Arrêtons-nous un instant sur cette notion dont la science nous apprend qu’elle devrait s’appréhender au pluriel. Eh oui, l’intelligence ne se réduit pas au seul Quotient Intellectuel, synonyme d’une approche logico-mathématique de nos capacités. Les travaux conduits respectivement par Daniel Goleman, Howard Gardner et Tony Buzan sur l’intelligence émotionnelle, les intelligences multiples et le Mind mapping et la mémoire nous ouvrent de nouvelles perspectives.

–        L’intelligence émotionnelle, en établissant un lien entre nos pensées et nos émotions, nous invite à redevenir maîtres des premières pour ne pas nous laisser submerger par les secondes. La solution réside dans notre capacité à remplacer les pensées parasites, qui ne manquent pas de s’imposer régulièrement à nous, par des pensées parades. Faites l’exercice :  à chaque fois que vous entendrez cette petite voix intérieure vous murmurer « tu ne vas pas y arriver », substituez-lui « tu t’es déjà sorti de situations plus compliquées ». L’impact psychologique est immédiat.

–        Les intelligences multiples, en reprenant la typologie établie par Howard Gardner, remettent en cause le prisme logico-mathématique par lequel on a trop longtemps appréhendé l’acuité intellectuelle d’une personne. Selon Gardner, chacun d’entre nous possède différentes formes d’intelligence, 9 au total, dans des proportions variables. Ainsi, certains ont-ils davantage de dispositions linguistiques, ou musico-rythmiques, ou encore logico-mathématiques que d’autres ; certains bénéficient d’une meilleure compréhension visio-spatiale, kinesthésique (basée sur les ressentis corporels), intrapersonnelle, interpersonnelle, naturaliste (basée sur la nature) ou existentielle (proche de l’intrapersonnelle) que d’autres ; en résumé, tous intelligents mais tous différents.

–        Le Mind mapping, « en structurant de manière visuelle l’information à partir d’une idée centrale », permet d’appréhender en un clin d’œil un projet dans sa globalité tout en identifiant l’ordre des priorités pour parvenir au résultat.

Quant à l’intelligence intuitive, définie par Roland Jouvent, directeur du centre Emotions du CNRS, comme « la capacité à imaginer des réponses et des solutions hors logique prédictible », elle s’incarne notamment dans des créations artistiques, des découvertes scientifiques, des gestes sportifs… ayant vocation à ouvrir une nouvelle voie dans chacun de ces domaines.

A travers ces différentes formes d’intelligence se dessine la complexité de « l’âme humaine », insoupçonnable pour les non-initiés, mais dont les performances restent encore inaccessibles à la plus élaborée des machines. 

Les compétences comportementales, l’autre atout des entreprises contemporaines

Aucune machine n’a jamais créé une entreprise. Et pour cause. Ce que l’on appelle « l’esprit d’entreprendre » est l’apanage exclusif du cerveau humain, combinant différentes soft skills, comme :

–        La curiosité « pour augmenter le champ des possibles ; avoir un potentiel de nouvelles idées plus grand ; adopter différents angles de vue sur une situation » 

–        La créativité « pour créer de nouvelles connexions encore invisibles, trouver des solutions encore jamais vues ; générer de nouvelles possibilités »

–        L’innovation « pour la mise en pratique de l’idée issue de la créativité ; pour adapter une solution à un besoin réel ; pour apporter de la valeur ajoutée à une situation. »

Mais aussi :

–        L’humilité afin de rester ouvert aux autres et aux situations

–        L’adaptabilité afin de transformer un éventuel échec en opportunité (n’oublions pas qu’avant d’être considéré comme une réussite mondiale, le post-it présentait toutes les caractéristiques d’un flop commercial puisqu’il s’agissait d’une colle qui ne collait pas…)

–        La qualité des relations interpersonnelles, car comme l’affirme Idriss Aberkane (faut-il encore présenter ce consultant aux trois doctorats et aux ouvrages traduits dans de nombreuses langues ?), cité ici : « tous les employés heureux sont productifs mais pas tous les employés productifs sont heureux. »

Il est impossible de dresser la liste exhaustive des capacités humaines nécessaires à la bonne marche des entreprises. Mais il est hautement conseillé à chacun d’entre nous de faire fructifier celles attendues par son employeur, sous peine d’être remplacé par un concurrent qui, lui, aura su valoriser son capital.

Développer les compétences comportementales indispensables à sa carrière

Ce paragraphe vous livre les clés de votre réussite professionnelle. La recette tient en un mot : INEDIT, qui renferme 6 anagrammes anglais que nous considèrerons dans un deuxième temps. Au préalable, arrêtons-nous sur le terme INEDIT qui exprime le résultat auquel vous devez parvenir, à savoir : vous singulariser pour être remarqué d’un recruteur, d’un manager, d’un partenaire… ou surprendre un concurrent. Comment procéder ? Revenons aux 6 anagrammes, soit :

–        IN-EDIT, que l’on peut traduire par « En construction », en référence à votre posture d’apprenant perpétuel. Une vie professionnelle est en effet constituée d’expériences qui s’enchainent avec leur lot de réussites et d’échecs. L’important est d’être en mesure de tirer le bilan de chaque expérience pour consolider ses forces et travailler sur ses fragilités. C’est ainsi que vous progresserez.

–        IN DIET, qui vise à vous soustraire du flux incessant d’informations livrées par votre smartphone ou tout autre medium et gagner ainsi en concentration, une soft skill incontournable en situation professionnelle.

–        DIE TIN, qui vous encourage à littéralement « sortir de la boite » pour prendre un chemin mental jusqu’alors inexploré car, comme l’affirme Albert Einstein : « On ne peut pas résoudre un problème à partir du même système de pensée qui l’a engendré ». 

–        TIE DIN, que l’on peut traduire par « nouer le vacarme », allusion à la charge émotionnelle qui s’empare de vous lorsque vous vous situez dans un environnement conflictuel ou stressant. L’objectif étant alors de contribuer à la désescalade par des paroles mesurées et un ton calme.

–        I END IT, qui vous pousse à prendre les sujets les uns après les autres, car un dossier bouclé booste le moral et incite à attaquer le suivant.

–        NET-I-ID, qui désigne votre e-réputation, sujet au combien stratégique. Citez-moi un recruteur qui ne consulte pas le profil Linkedin des personnes qu’il va interviewer ? Personnellement, je n’en connais pas.

Emparez-vous de ce programme et vous constaterez rapidement vos progrès, notamment en termes d’adaptabilité et de confiance en soi. Un bon début mais vous pouvez aller encore plus loin.

Une méthode en 4 étapes pour influer sur son avenir professionnel

Une carrière est longue alors autant l’apprécier. D’où la méthode en 4 étapes proposée à la fin du livre « pour reprogrammer votre métier » si d’aventure vous ressentiez des difficultés dans votre situation actuelle.

–        Commencez par visualiser votre scénario professionnel idéal et vous constaterez que cette hypothèse deviendra de plus en plus crédible au fur et à mesure que vous renouvellerez l’exercice. Vous faites en effet appel à une faculté mentale, celle-là même qui, lorsque vous pensez à votre plat préféré, vous fait ressentir la faim car « votre cerveau impulse dans votre corps des influx nerveux qui impactent en temps réel celui-ci. »

–        Simplifier est également un bon moyen de se rapprocher de son futur idéal. La simplification est en effet synonyme d’efficience puisqu’en allant à l’essentiel vous gagnerez du temps.

–        Programmer de nouveaux comportements est un passage obligé pour qui veut désormais peser sur son avenir. Votre meilleur allié dans cette période d’apprentissage est une nouvelle fois votre cerveau, capable de créer des raccourcis neuronaux pour des tâches effectuées régulièrement. D’où l’obligation de répéter inlassablement les actions destinées à servir votre projet afin de les transformer en habitudes. Cette durée d’apprentissage varie en fonction de la personnalité de chacun : difficile, quand on est timide, de contacter des prospects mais si votre salut professionnel passe par cette démarche, alors persévérez et vous finirez par prendre de l’assurance au fil des appels.

–        Il ne vous reste plus alors qu’à implémenter, c’est-à-dire « passer à l’action et améliorer ce que vous avez entrepris. » Car vous êtes bien dans une approche systémique où les améliorations constatées viendront nourrir votre vision etc.

En conclusion

A la lecture de ce résumé, vous avez pris conscience de l’importance des soft skills dans les logiques professionnelles contemporaines. Pour apprendre à les mobiliser ou à les développer, plongez-vous dans l’ouvrage de Julien BOURET, Jérôme HOARAU et de Fabrice MAULEON, partagez leur démonstration, faites les exercices proposés, découvrez les conseils de pro qu’ils ont sélectionnés. Oui, la quatrième révolution industrielle est en marche et elle requiert de votre part une pluralité de compétences comportementales qui vous permettront de sécuriser, voire d’inventer votre avenir. Alors autant saisir cette opportunité unique !

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Philippe Douale

Expert en évolution professionnelle, LinkedIn & Networking

Philippe accompagne les cadres et les dirigeants, en évolution professionnelle, pour trouver leur prochain poste, en outplacement complet (6 mois, 9 mois, un an, où jusqu’à la fin de la période d’essai), ou en outplacement en version accélérée (3 mois).
Philippe propose également des accompagnements spécialisés sur votre profil LinkedIn, que vous désiriez utiliser celui-ci pour trouver votre prochain poste, faire décoller votre business en tant que freelance, ou soigner votre image professionnelle en tant que dirigeant en poste.
Si vous êtes freelance, ou souhaitez le devenir, Philippe vous accompagne pour prendre ou reprendre un bon départ et faire décoller votre activité.

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