Sous-titre : 63 outils clés en main + 4 tests de compétences
Auteurs : Nathalie VAN LAETHEM et Jean-Marc JOSSET
Editeur : Dunod, 2020
Le pitch
Cet ouvrage a toutes les chances de devenir votre livre de chevet ou tout du moins, une référence dans votre bibliothèque. Car non seulement il vous permet de mieux cerner les principales compétences comportementales recherchées de nos jours par les entreprises mais il vous livre au fil des chapitres toute une série de recommandations pour les mobiliser et les développer. De quoi vous permettre de vous réinventer à l’heure des carrières fragmentées où les secondes, voire les troisièmes vies professionnelles, tendent à devenir la norme.
La boîte à outils des soft skills – Pourquoi il faut avoir lu ce livre ?
Grâce à cet ouvrage « La boîte à outils des soft skills », vous allez être en mesure de développer 10 soft skills et non des moindres : estime de soi, créativité, adaptabilité, gestion du stress, aisance relationnelle… sont à votre portée à condition d’accepter de vous frotter aux principes et aux méthodes que Nathalie Van Laethem et Jean-Marc Josset ont scrupuleusement compilés ici. Pour chaque compétence sont en effet répertoriés de nombreux exercices et des conseils d’expert qu’il est malheureusement impossible de lister in extenso dans une synthèse. D’où l’importance de considérer ce résumé comme une mise en bouche avant de vous plonger dès que possible dans La boite à outils des soft skills.
La boîte à outils des soft skills – Le résumé
Se lancer dans le résumé d’un ouvrage aussi complet que La boite à outils des soft skills oblige à faire des choix. Mon objectif étant de vous faire partager un contenu clair et utile, j’ai opté pour une présentation systématique en trois points de chaque compétence. Vous retrouverez ainsi, au fil des paragraphes, la même structure, à savoir :
- Comment caractériser la compétence sélectionnée ?
- Comment la renforcer ?
- Pour quels bénéfices professionnels ?
Concernant le point 2., j’ai dû là encore opérer des choix car il était impossible de vous présenter les 63 outils contenus dans l’ouvrage.
Cet avertissement étant fait, il est temps de rentrer dans le vif du sujet…
Compétence 1 : la réflexivité
Comment la caractériser ?
Vous êtes votre propre sujet d’observation, non pour vous juger ou vous comparer, mais pour vous regarder en pleine action. Comme si vous étiez spectateur d’un film dans lequel l’acteur, c’est vous.
Comment la renforcer ?
La posture est délicate mais elle peut être facilitée si vous parvenez alternativement à :
- Tenir bon face aux nombreux stimuli (douleur physique, émotion, rêve, souvenir…) qui vous éloignent de ce que vous êtes en train de faire
- Réaliser un entretien d’explicitation : centrez-vous uniquement sur l’action que vous venez de réaliser en évitant de ramener dans le récit des éléments périphériques tels que le contexte, l’intention… qui ont vocation à vous décentrer du cœur du sujet
- Dialoguer avec vous-même, notamment suite à une situation qui vous a rendu mal à l’aise. Mettre en scène deux voix intérieures et donc deux perceptions d’une même réalité permet de prendre du recul.
- Consigner vos faits et gestes dans un carnet de bord, ce qui vous permettra, à la relecture, de repérer les situations qui se répètent. « Cette simple prise de conscience permet généralement un changement de comportement. »
Pour quels bénéfices professionnels ?
Agir différemment que par le passé. En d’autres termes, à situation inédite, comportement nouveau.
Compétence 2 : l’estime de soi
Comment la caractériser ?
Cette « capacité à aimer ce que nous percevons de nous-même » dit beaucoup sur notre histoire personnelle : elle se forge dans l’affection de nos parents puis s’affermit au fur et à mesure des retours positifs de notre entourage personnel et professionnel.
Comment la renforcer ?
En étant lucide sur le fait que :
- Chacun d’entre nous développe une image de lui qui combine « la façon dont on se voit et ce qu’on voudrait être. » Plus le fossé se creuse entre ces deux perceptions et plus le risque d’être mal dans sa peau augmente. Alors inutile de vouloir passer pour la personne parfaite. Vous serez de toute façon perdant.
- Réaliser l’audit de ses talents est un puissant moteur pour envisager de nouvelles opportunités, notamment en termes d’emploi.
- « Il y a des choses qui dépendent de nous et d’autres qui ne dépendent pas de nous ». Cette règle, énoncée par le philosophe stoïcien Epitecte, est une invitation à s’alléger et à gagner en sérénité.
- Les journées n’ont que 24 heures. Il est donc impossible de dire oui à toute sollicitation.
- Un problème a toujours plusieurs solutions Alors, si celle que vous avez initialement proposée ou testée ne marche pas, cherchez ailleurs !
Pour quels bénéfices professionnels ?
Se sentir aligné avec les objectifs, les ressources et les interactions qui constituent notre cadre de travail. Dans le cas contraire, le risque de développer un complexe de supériorité (mépris de l’autre) ou d’infériorité (se sentir honteux, se renfermer sur soi…) peut émerger.
Compétence 3 : la motivation
Comment la caractériser ?
Cette compétence est un levier d’action incomparable.
Comment la renforcer ?
- En sondant ses aspirations personnelles. Ce puissant moteur est en effet relié à notre système de valeurs.
- En étant en phase avec son système de valeurs. Pour l’identifier, reportez-vous au baromètre des valeurs en France, lancé en 2012 par le cabinet européen Kea & Partner, et réitéré depuis chaque année. Vous apprendrez ainsi qu’en 2019, les Français avaient classé aux trois premières places : 1. La famille ; 2. L’honnêteté ; 3. Le respect.
Pour quels bénéfices professionnels ?
Trouver le métier et/ou le secteur d’activité qui nous correspond.
Compétence 4 : la créativité
Comment la caractériser ?
Une jolie définition nous est donnée par Albert Einstein : « la créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse ». Longtemps domaine réservé des artistes, la créativité a désormais conquis ses lettres de noblesse en entreprise.
Comment la renforcer ?
- En s’inspirant des techniques mises au point par le courant surréaliste et notamment le fait de s’en remettre au hasard pour composer à plusieurs une phrase ou un dessin (cf le jeu du cadavre exquis).
- En établissant des ponts entre différentes disciplines, à la manière d’un Léonard de Vinci, afin de renouveler la vision de son champ d’expertise
- En court-circuitant la réflexion et l’analyse pour arriver à une solution inattendue, intuitive.
- En acceptant une part de hasard. Un des exemples les plus célèbres nous est donné par Alexander Fleming, le père de la pénicilline qui, de retour de vacances, constata que des moisissures avaient détruit les bactéries présentes dans une de ses boîtes de Petri.
- En favorisant le brainstorming par « la suspension temporaire et autorisée d’une partie des règles implicites du conformisme social. »
Pour quels bénéfices professionnels ?
Devenir incontournable, à l’heure où les organisations, exposées aux défis du monde contemporain (mondialisation, quatrième révolution industrielle, crises sanitaire, environnementale…), sont systématiquement en recherche de profils capables de disruption et d’innovation.
Compétence 5 : L’adaptabilité
Comment la caractériser ?
Partant du principe darwinien que « les espèces qui survivent ne sont pas les plus fortes, ni les plus intelligentes mais celles qui s’adaptent le mieux au changement », cette compétence est devenue la soft skill la plus prisée des entreprises.
Comment la renforcer ?
- En mobilisant parmi les huit modes d’apprentissage traditionnels (séquentiel, réflexif, factuel, verbal, global, actif, intuitif, visuel) ceux qui nous sont les plus naturels
- En corrigeant un certain nombre de biais cognitifs comme les options par défaut (que l’on peut assimiler à « qui ne dit mot consent ») ou la force du gratuit (qui nous fait souvent privilégier un produit moyen mais gratuit à un produit meilleur mais payant)
- En exerçant son esprit critique grâce au « tamis de Socrate » qui consiste à passer l’information qu’on reçoit au filtre de la « véracité », de la « bienveillance » (est-ce bon pour moi et pour les autres ?) et de « l’utilité ».
- En tentant de poser un regard neuf sur une situation ou une personne déjà rencontrées. Ecouter son interlocuteur sans l’interrompre ou essayer de repérer ses propres préjugés sont deux techniques qui permettent d’avancer dans la bonne direction.
- En lâchant prise. Au programme : détente musculaire et émotionnelle…
- En dépassant sa zone de confort, siège des talents et des acquis (connaissances et savoir-faire) mais contraire aux apprentissages.
Pour quels bénéfices professionnels ?
Se donner les moyens de rebondir à une époque où l’emploi à vie est une « espèce en voie de disparition ».
Compétence 6 : l’efficience
Comment la caractériser ?
Il s’agit d’atteindre les objectifs fixés en économisant ses ressources.
Comment la renforcer ?
Plusieurs méthodes sont envisageables comme :
- Adopter le bon système de décision en fonction de la situation : il est inutile de peser systématiquement le pour ou le contre pendant des heures. Dans une situation déjà éprouvée ou sur un sujet que vous maitrisez parfaitement, votre réponse quasi-instantanée fera la différence. Et cerise sur le gâteau, elle présente l’avantage de consommer moins de ressources cognitives.
- Adapter ses activités à son rythme biologique. Pour ce faire, reportez sur un emploi du temps vierge les moments de la journée que vous jugez propices à :
- S’organiser
- Prendre des décisions
- Collaborer
- Faire une pause
- Laisser libre cours à sa créativité
- Se former
Par la suite, il suffira de respecter ce planning pour gagner en efficience.
- S’inspirer de la technique d’Ulysse qui, connaissant la faiblesse de sa volonté, avait demandé qu’on l’attachât au mât de son bateau pour résister au chant des sirènes qui menaçaient de le faire échouer. Transposé dans la vie professionnelle, il s’agit par exemple de proposer d’adresser sa présentation quelques jours avant une réunion afin de ne pas être tenté de la réaliser dans la nuit qui précède le meeting.
- Réduire les moments ou les éléments de distraction. Il est ainsi conseillé de mettre son portable sur silencieux lorsqu’on souhaite se concentrer sur un dossier…
Pour quels bénéfices professionnels ?
Etre en mesure de mener ses activités professionnelles avec discernement sans tomber dans le syndrome du bon petit soldat qui, au final, fera les frais d’une balle perdue.
Compétence 7 : la gestion du stress
Comment la caractériser ?
Loin d’être linéaires, nos existences nous imposent des moments de stress qui, dans la répétition ou dans la durée, peuvent exercer un impact négatif sur notre santé. Alors autant prévenir que guérir…
Comment la renforcer ?
- En répondant au test du burn out, mis au point par la psychologue du travail Christina Maslach. Il nous invite à faire régulièrement le point sur notre situation professionnelle afin de détecter les charges mentale et physique qui pourraient s’avérer destructrices.
- En pratiquant des exercices de reconnexion à soi (danse, taï-chi, écriture…) ou destinés à évacuer le surplus de tensions (jogging, boxe…)
- En veillant à conserver une bonne hygiène de vie : nourriture saine et plages de sommeil suffisantes
Pour quels bénéfices professionnels ?
Conserver la bonne attitude vis-à-vis des difficultés et des contrariétés qui ne manqueront pas d’émerger, y compris dans le cadre d’un travail particulièrement épanouissant.
Compétence 8 : L’empathie
Comment la caractériser ?
Commençons par combattre une idée reçue : non, l’empathie n’est pas la faculté de se mettre à la place de l’autre. Elle se définit plutôt comme la capacité à admettre que l’autre ne nous laisse pas indifférent et qu’il nous fait même progresser.
Comment la renforcer ?
- En développant une écoute attentive qui prend en compte « vos états internes qui vous distraient mais sans perdre le fil de la conversation. »
- En identifiant ses freins à l’écoute. Dans La boite à outils des soft skills, vous trouverez un tableau recensant les principaux obstacles à l’écoute et leur antidote.
- En posant « une question naïve » afin d’éviter 3 écueils :
- Se positionner comme le « sachant » incapable de se remettre en question,
- Amener son interlocuteur à préciser son propos,
- Stimuler sa curiosité qui, selon le philosophe Gaston Bachelard, « dynamise l’esprit humain ».
- En privilégiant le silence dans les moments de tension ou de forte émotion, où l’interlocuteur a besoin de « vider son sac » pour retrouver un peu d’apaisement.
Pour quels bénéfices professionnels ?
Entrer dans une relation gagnant-gagnant. Chacun se sentant reconnu par l’autre, il en découle une tranquillité d’esprit et d’ouverture propices à une collaboration efficace.
Compétence 9 : l’aisance relationnelle
Comment la caractériser ?
L’aisance relationnelle s’appréhende dans nos interactions avec autrui et notamment dans notre facilité à engager une conversation avec un inconnu, à parler de soi ou à présenter un projet qui nous tient à cœur : trois moments clés lorsqu’on est en recherche d’emploi ou de capitaux…
Comment la renforcer ?
- Entrainez-vous à briser la glace. Par exemple, lors d’un afterwork, moment au combien propice au networking, demandez à votre voisin comment il a eu connaissance de cet évènement. Surtout privilégiez les questions ouvertes afin de pouvoir rebondir sur l’un des éléments de sa réponse, condition sine qua non à la poursuite du dialogue.
- Pratiquez le storytelling. Votre parcours mérite mieux qu’un discours neutre et détaché. Sans tomber dans la caricature, instillez un peu de suspens, d’humour, de romanesque…
- Devenez un as du pitch. Obligez-vous à présenter en 250 mots votre projet professionnel et pourquoi vous êtes la bonne personne pour le réaliser.
Pour quels bénéfices professionnels ?
« Créer son réseau professionnel, gérer la cohésion d’équipe, apaiser les tensions, gérer les conflits, négocier, recadrer, encourager, féliciter… » sont autant d’exemples qui mettent en lumière la nécessité d’avoir un bon relationnel.
Compétence 10 : la coopération
Comment la caractériser ?
Compétence essentielle en entreprise, la coopération est encore insuffisamment valorisée par les organisations. Conséquence : certains auront tendance à limiter leur implication par crainte que d’autres s’arrogent le bénéfice du résultat produit collectivement.
Comment la renforcer ?
Plusieurs méthodes vous sont proposées :
- Trouver un point commun entre les membres du collectif afin de resserrer immédiatement les liens : avoir fréquenté la même école, développer les mêmes centres d’intérêt ou habiter le même quartier… constituent de puissants éléments de rapprochement.
- Appliquer la stratégie « Coopération, Représailles, Pardon », proposée par le psychologue Anatole Rapoport. Elle consiste à ramener dans le droit chemin de la collaboration celui qui voudrait s’en affranchir. La méthode : prenez des mesures de rétorsion dès que l’indélicat affiche un comportement individualiste puis montrez-vous magnanime lorsqu’il fait amende honorable.
- Négocier en gardant à l’esprit les mots d’un des maîtres en ce domaine, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, qui affirmait : « oui et non sont les mots les plus courts et les plus faciles à prononcer, et ceux qui demandent le plus d’examen. »
- S’engager dans un travail d’équipe en suivant les 5 principes suivants :
- Désigner un leader qui précisera l’objectif et la méthode d’intervention
- Veiller régulièrement à la cohérence du projet et recadrer au besoin
- Accepter de se substituer temporairement à un membre défaillant
- Prendre en compte l’évolution de l’environnement
- Considérer la contribution des autres comme un enrichissement
Pour quels bénéfices professionnels ?
Répondre à la vocation et à la réussite de toute entreprise qui, intrinsèquement, exige la mise en commun de ressources et de personnes pour la réalisation d’un objectif commun.
La boîte à outils des soft skills – Pour conclure
Muni des précieux conseils de Nathalie Van Laethem et Jean-Marc Josset, vous voici en mesure de devenir le meilleur de vous-même et d’engranger, en parallèle, les succès professionnels. Car comme le soulignent les auteurs, les entreprises sont constamment à la recherche de collaborateurs capables de s’adapter à l’instabilité de leur environnement. En affichant votre maîtrise de tout ou partie des soft skills présentées dans cet ouvrage, vous devriez donc bénéficier d’un capital professionnel supérieur à la plupart de vos collègues et éventuels concurrents. Alors « vous aussi ayez le réflexe Boîte à outils ! »